Chercheur Invité – Calixte Kaboré

23 juin 2025

Du 5 juin au 1er juillet 2025 l’observatoire du sida et des sexualités accueille Calixte Kaboré en tant qu’enseignant -chercheur invité. Ce séjour renforce la collaboration entre l’observatoire et les chercheurs d’Afrique. Son projet vise à arrimer l’art en général et le théâtre en particulier à la recherche sur les stratégies de prévention et de sensibilisation sur le SIDA. Dans un pays comme le Burkina Faso, caractérisé par l’oralité et où le taux d’analphabètes reste encore élevé, environ 65/100 de la population globale (cf Institut national de la statistique et de la démographie INSD), le recours à l’art nous semble être un moyen intéressant et un atout majeur pour la prévention et sensibilisation.

Le présent projet a pour thème : L’art comme outil de sensibilisation et de mobilisation Sociale dans la lutte contre le Sida. Ilvise à mettre en évidence la synergie entre l’art et la lutte contre le sida.  Il s’agit explorer le rôle de l’art dans la prévention, la sensibilisation et la mobilisation communautaire autour du SIDA. Il mettra en lumière les formes d’expression artistique (peinture, musique, danse, graffiti, avec un intérêt particulier pour le théâtre) utilisées pour transmettre des messages de prévention, briser les tabous et soutenir les personnes vivant avec le VIH. L’étude analysera les initiatives artistiques existantes, leur impact sur les populations, et explorera les pistes de renforcement de l’intégration de l’art dans la lutte contre le SIDA et autres maladies endémiques.

Le présent projet a pour thème : L’art comme outil de sensibilisation et de mobilisation Sociale dans la lutte contre le Sida. Ilvise à mettre en évidence la synergie entre l’art et la lutte contre le sida.  Il s’agit explorer le rôle de l’art dans la prévention, la sensibilisation et la mobilisation communautaire autour du SIDA. Il mettra en lumière les formes d’expression artistique (peinture, musique, danse, graffiti, avec un intérêt particulier pour le théâtre) utilisées pour transmettre des messages de prévention, briser les tabous et soutenir les personnes vivant avec le VIH. L’étude analysera les initiatives artistiques existantes, leur impact sur les populations, et explorera les pistes de renforcement de l’intégration de l’art dans la lutte contre le SIDA et autres maladies endémiques. Il s’agira dans un premier temps de procéder à une recherche bibliographique et à une revue de la littérature sur le sujet, à des échanges et partage d’expérience autour de la question avec les membres du laboratoire. A tout le moins, le présent séjour devrait permettre dans un premier temps la publication d’un article scientifique sur le sujet et dans un second temps, ouvrir un champ de recherche plus étendu.

Brève Biographie

Calixte KABORE est enseignant-chercheur en philosophie de l’art et esthétique à l’Université Joseph Ki-Zerbo au Burkina Faso. Il est titulaire d’un diplôme de conseiller Pédagogique et d’une thèse de doctorat unique en philosophie. Il a occupé le poste de chef de département de philosophie et de psychologie à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Il est Directeur et fondateur de troupe Théâtrale. Il est auteur de pièces de théâtre et de plusieurs publications scientifiques.

PRESENTATION DU SESU GENRE

23 juin 2025

LE GENRE EN SANTE

Le 18 septembre 2025, à partir de 14h00 aura lieu une après midi d’étude pour la présentation du Service support genre en promotion de la santé à destination des professionnel·les dit SESU Genre, en collaboration avec l’ASBL Femmes et Santé. 

L’après-midi sera riche d’interventions passionnantes, l’inscription est gratuite mais obligatoire. 

Pour vous inscrire: https://forms.gle/raBqF3m4GJU4kmjdA

6ème Journée Nationale Santé Positive VIH

23 juin 2025

La Journée Nationale Santé Positive, c’est quoi ?

  • Un espace de dialogue entre personnes vivant avec le VIH et professionnel·les de la santé, dans un cadre informel et convivial.
  • Des débats, des ateliers et des présentations autour des 4 aspects de la santé : santé mentale, santé physique, santérelationnelle et sociale, santé affective et sexuelle.

Chaque année depuis 2020, nous tenons comptes des commentaires des personnes vivant avec le VIH et des professionnel·les de la santé pour améliorer cette journée nationale. Nous espérons donc vous voir nombreux lors de cette 6ème journée.

➞ Nous vous invitons à bloquer ce samedi 27 septembre 2025 dans votre agenda et à vous inscrire via le lien suivant ⬅ ou par email : positivehealth.hiv@gmail.com 

PROGRAMME

LA FICTION POSRACIALE BELGE. ANTIRACISME AFRODESCENDANT, FEMINISME ET ASPIRATIONS DECOLONIALE. 

23 juin 2025

Le nouveau livre de Sarah Demart, soiciologue et chercheure de l’Observatoire du Sida et des Sexualités, vient d’être publié aux Éditions de l’Université de Bruxelles.

La fiction postraciale est l’idée selon laquelle le racisme est une affaire individuelle et/ou une idéologie relevant au mieux de l’aberration, au pire de l’extrémisme. Elle est ce qui fonde les pensées antiracistes dominantes et empêche de penser le racisme à partir du projet colonial des États européens et de la longue histoire impérialiste occidentale.

Depuis maintenant plusieurs années, la fiction d’une ère postraciale fait l’objet de virulentes contestations, eu égard à l’ignorance et au déni dont elle procède. Cela se traduit par une fracture profonde dans l’antiracisme, qui se cristallise autour de cette question : quelle place accorder au racisme anti-Noir·es et au colonialisme dans les politiques européennes de lutte contre le racisme ?

À partir du cas particulier de la Belgique francophone et d’une ethnographie de longue durée au sein des milieux militants (2011-2019), cet ouvrage examine de manière fine les conditions de possibilité d’un antiracisme afrodescendant. Les différentes conversations antiracistes qu’engage la reconnaissance du racisme anti-Noir·es sont ainsi examinées à plusieurs niveaux : microsocial (rapports interpersonnels), mésocial (organisations) et macrosocial (cadre institutionnel et poli- tique). Elles sont restituées à l’appui d’une sociologie critique nourrie par les épistémologies féministes, noires et postcoloniales/décoloniales et par l’étude de l’ignorance et de la race.

TABLE DES MATIERES

Introduction

Angela Davis à Bruxelles, le momentum Black Lives Matter et la non-performativité de la discussion antiraciste belge

Méthodologie

L’ancrage congolais : un point de départ épistémique • La décennie 2010 • Le non-sujet académique • Le pluralisme militant, le tournant féministe et l’unité politique • Des revendications postcoloniales aux conditions de possibilité d’un militantisme antiraciste • De la sortie du terrain militant

Chapitre I – La fiction postraciale

L’innocence blanche entachée de la Belgique • La temporalité eurocentrée de l’antiracisme mainstream • La contre-généalogie de la race • De la surenchère victimaire des Noir·es ?

Chapitre II – Négocier sa place dans l’antiracisme mainstream

L’égalité des chances et la lutte contre le racisme • Les Assises de l’interculturalité et la mise à l’agenda de la mémoire coloniale • Le MRAX et l’antiracisme porté par les racisé·es • L’offre d’alliance et le procès d’instrumentalisation • À la recherche d’un cadre de référence commun à l’antiracisme francophone • Le compromis antiraciste mainstream francophone • L’inégalité matérielle des conditions de participation à la discussion antiraciste • BePax et la construction d’une expertise antiraciste connectée aux milieux militants • BePax en crise : le coût institutionnel de la transformation antiraciste

Chapitre III – L’antiracisme d’État et les compromis à la belge

La société civile mobilisée pour un plan national de lutte contre le racisme • Le plan NAPAR et les associations afrodescendantes et noires • La Décennie des personnes d’ascendance africaine et la politique de négligence • L’antiracisme d’État et le racisme anti-Noir·es • Les contraintes d’un cadre législatif obsolète • Le blackface et l’impossible pénalisation du racisme anti- Noir·es • Unia comme intermédiaire d’une loi antiraciste obsolète • L’indépendance de l’antiracisme d’État et le compromis politique

Chapitre IV – La démocratie culturelle et l’effacement de la race

L’action culturelle comme cadre de l’antiracisme • Le racisme anti-Noir·es : une affaire réglée… vraiment ? • La démocratie culturelle et le malencontreux oubli du colonialisme ? • Le soupçon de communautarisme et la blanchité de l’antiracisme • La diversité et l’effort de transformation de l’antiracisme mainstream • La répartition des ressources de l’antiracisme et la ligne raciale • Lutter par le bas : la rémunération des interventions militantes • Se désengager du travail gratuit • Le tournant afroféministe et la repolitisation de l’argent • La revendication d’une expertise et d’une justice épistémique

Chapitre V – Les allié·es

Politiser la blanchité • Des allié·es aux complices ? • L’identification des allié·es et l’argument d’utilité • La réduction instrumentale et la privatisation des allié·es • De l’impossible discussion publique avec les allié·es complices ? • Les Maghrébin·es : des allié·es ?

Chapitre VI – La race versus l’unité

politique et militante La politique de représentation de la blackness et l’espace militant • La blanchité de l’espace militant • Le sujet politique noir et le mandat communautaire • Militantisme et blackness • Les concurrences intermilitantes • La conscience politique noire et la stratégie militante • Les tensions congolo- rwandaises : politique de la blackness et africanité • L’entrepreneuriat militant et les rapports de loyauté

Conclusion

SARAH DEMART IS THE SOCIOLOGIST OF THE MONTH !

1 mars 2025

Pour le mois de février 2025, c’est Sarah Demart qui a été choisi comme « Sociologist of the month » par l’Internatinal Sociological Association grâce à sa publication dans Current Sociology « Afro-Belgian activist resistances to research procedures: Reflections on epistemic extractivism and decolonial interventions in sociological research« 

Vous pouvez aller lire son interview ici –> https://www.isa-sociology.org/en/publications/isa-journals/current-sociology/sociologist-of-the-month

SERVICE SUPPORT GENRE

27 février 2025

Notre centre de recherche l’Observatoire du sida et des sexualités a été reconnu comme « Service de support en matière d’approche genrée des inégalités de santé », dit SESU Genre, en collaboration avec l’ASBL Femmes et Santé, par la COCOF en Région de Bruxelles-Capitale en 2024 et ce, pour une période de 4 ans. Sa mission est d’apporter un soutien méthodologique et/ou scientifique aux opérateurs désignés en promotion de la santé, aux services bruxellois de première ligne et à l’instance de pilotage en matière de prise en compte des dimensions de genre en santé. 

L’Observatoire du sida et des sexualités prend en charge la mission de recherche et de recueil des données et met à disposition du public un centre de documentation riche et actualisé sur les questions de genre en santé.

Femmes et Santé prend en charge l’accompagnement des opérateurs en termes de sensibilisation, formation, échanges de pratiques et soutien méthodologique en matière d’approche genrée des inégalités de santé. Si vous travaillez dans le secteur social-santé et souhaitez mieux comprendre et intégrer la question du genre dans votre pratique ? Vous pouvez demander l’appui du Service de Support en Genre via le site de Femmes et Santé asbl.

Notre collègue Aurélie Aromatario a initié cette mission de recherche et finalise une note théorique sur les enjeux de genre en santé, qui sera prochainement publiée. Charlotte Pezeril reprend cette mission à l’Observatoire du sida et des sexualités.

Une journée d’étude autour de cette note et des enjeux des inégalités de genre en santé sera organisée à la rentrée de septembre 2025, nous vous tiendrons informé·es !

APPROCHES CRITIQUES DE LA RACE 2024

17 octobre 2024

Le séminaire « Approches Critiques de la Race – ACR » est co-organisé par la Faculté de Philosophie et Sciences Sociales, La GERME – Université libre de Bruxelles, le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains -lamc, le BIRMM, la VUB et l’Observatoire du sida et des sexualités de la Faculté de Psychologie, Sciences de l’Education et de la Logopédie.

UPCOMING EVENTS:

  • Launch of FirstWaves.be: An open web platform unveiling the struggles of the Maghrebi and Black diasporas in Belgium (1918-2000) – 26 September 2024 (7 PM) at Pianofabriek
  • Lionel Zevounou: L’égalité dans ses rapports à la race: Discriminations faced by Moroccan workers at SNCF (1970-2018) – 10 October 2024 at ULB
  • Solène Brun: Diffuser et vulgariser les approches critiques de la race en sociologie: Retour sur deux expériences de co-écriture – 14 November 2024 at VUB – BsoG
  • Alana Helberg-Proctor: Doing diversity in health(care), doing race? – 12 December 2024 at ULB
  • Remi Joseph Salisbury: Universities, Black students, and the (re)production of whiteness through securitisation – 23 January 2025 at VUB / BsoG
  • Khaoula Marti – Vulnérabilités, racismes et subjectivités politiques en Tunisie: Le cas ethnographique des migrant.e.s de l’Afrique de l’Ouest. Yasmine Akrimi – Race, Féminité et État-Nation en Tunisie: Intersections et Subversions. 13 February 2025 at ULB
  • Folashade Ajayi  – Black Utopia in Berlin – 20 March 2025 location TBD
  • Zehra Colak & Zakia Essanhaji: Rethinking methodology as a technology of social (in)justice? – 24 April 2025 at VUB – BsoG
  • Martin Frager Perrier: Sociologie de la blanchité critique – 15 May 2025 at ULB:
  • Omar Jabary Salamanca: Palestine Between colonial epistemologies and liberation worldmaking – 12 June 2025 at VUB

If you want to join one or more of the seminars, please send us an email at birmm@vub.be

When: Thursdays, 10:00 AM to 12:00 PM

Where: Various venues, including ULB and VUB campuses

Entry: Free (registration encouraged)

Contactbirmm@vub.be / marti.luntumbue@ulb.be 


ENQUETE : Discrimination des PVVIH dans le milieu médical

3 juin 2024

Selon l’ONUSIDA, « la discrimination dans les établissements de soins de santé réduit considérablement la qualité de vie des personnes qui en souffrent et constitue un obstacle à l’utilisation de services de santé. Elle exclut explicitement ou par omission ou décourage les personnes d’avoir recours à des services de soins de santé, par peur de la stigmatisation, de la discrimination, des attitudes critiques ou du manque de confidentialité. Elle agit comme une barrière à la réalisation des cibles 90-90-90 et a des impacts négatifs tout au long du continuum de soins, qui comprend la prévention du VIH, le dépistage, le traitement et la suppression durable de la charge virale. La discrimination dans les structures de soins de santé réduit considérablement la qualité de vie des personnes qui la subissent et constitue un obstacle au recours et à l’utilisation de services de santé. »

Si vous êtes une PVVIH et que vous vivez en Belgique, vous pouvez répondre à l’enquête de façon anonyme via notre formulaire en ligne ou vous procurer un exemplaire papier auprès de l’un de nos partenaires.

Cela vous prendra environ 10 minutes de répondre à l’enquête.

Répondre à l’enquête

Retrouvez le déroulement du projet sur le site de la Plateforme Prévention Sida

SEMINAIRE 2023-2024

28 février 2024

Dans le cadre du lancement du nouveau MASTER EN SEXOLOGIE ET CLINIQUE DES SEXUALITÉS de la Faculté de Psychologie, Sciences de l’Education et de Logopédie, l’Observatoire du sida et des sexualités organise un cycle de quatre séminaires, une table ronde et une projection. 

La participation est gratuite sous inscription. 

Les séminaires ont lieu au Campus du Solbosch.

PROGRAMME DES SEANCES

12 MARS 2024 12h -15h salle: UA2.220

“Consentement et autonomie” 

Séminaire avec David Simard, Ludovic Gaussot et Nicolas Palierne 

Modératrice: Aurélie Aromatario

09 AVRIL 2024 10h-13h salle: AZ1.101

“Des savoirs sur le corps des femmes : construction, appropriation et luttes politiques” 

Séminaire avec Lucile Ruault & Marilène Vuille 

Modératrices: Aurélie Aromatario & Sarah Demart 

Lucile Ruault :  Le K d’une méthode : la construction d’une innovation au service de l’appropriation médicale de l’avortement

L’objectif de cette communication est de revenir sur la construction de “la méthode Karman” en France dans les années 1970 et ses implications dans la médicalisation de l’avortement ainsi que la marginalisation des femmes en tant que praticiennes et sujets de l’histoire des pratiques abortives.

Lucile Ruault est chargée de recherche CNRS en sociologie politique, au Centre de recherche médecine, sciences, santé et société (Cermes3) situé entre Villejuif et Paris. Ses travaux portent sur le travail procréatif en situation critique (AMP, maladies) et les savoirs hétérodoxes en santé (avortement et contraception, vaccination). Elle est aussi membre du comité de rédaction de la revue Nouvelles Questions Féministes.

Marilène Vuille : Douleur interdite, plaisir obligé : appropriation médicale de savoirs profanes (XXe-XXIe s.)

La communication présentera des exemples d’absorption de savoirs et savoir-faire profanes par la pratique médicale, dans des contextes disciplinaires et historiques différents (obstétrique de la seconde moitié du XXe s. et médecine sexuelle au tournant du XXIe s.). Elle abordera les conséquences de ce phénomène d’appropriation médicale pour les femmes en tant que patientes et en tant que groupe social.

Marilène Vuille collabore actuellement à une recherche sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Suisse, années 1950 à aujourd’hui) au département d’histoire de l’université de Zurich. Ses travaux antérieurs ont porté entre autres sur l’histoire de la naissance et de la profession de sage-femme, la médicalisation de la sexualité féminine, la douleur et sa prise en charge médicale, ainsi que sur les discriminations dans la santé et dans le monde du travail. 

10 AVRIL 2024 10h-13h salle: UB2.147

Défendre les droits reproductifs à l’aune d’un féminisme antiraciste et anticapitaliste“ 

Table ronde avec Lucile Ruault, Anne-Sophie Crosetti, Mireille Le Guen & Aurélie Bouvart

Modératrice: Aurélie Aromatario 

12 AVRIL 2024 à partir de 18h salle AZ1.101

“ANNIE COLERE” 

Projection du film réalisé par Blandine Lenoir 

Discutante: Lucile Ruault 

14 maI 2024 10h-13h salle UD2.218A

“Prises, déprises et reprises sexuelles au prisme de l’âge” 

Séminaire de Anastasia Meidani & Tanguy Vandenabeele 

Modérateur: Pierre Brasseur

SEMINAIRE APPROCHES CRITIQUES DE LA RACE

15 février 2024

Le séminaire « Approches Critiques de la Race – ACR » est co-organisé par la Faculté de Philosophie et Sciences Sociales, La GERME – Université libre de Bruxelles, le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains -lamc et l’Observatoire du sida et des sexualités de la Faculté de Psychologie, Sciences de l’Education et de la Logopédie.

8 septembre 2023, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Ruwayda Said Salem (Ghent University) – Belgium colonial past : intergenerational analysis of the perspective of people of congolese roots on decolonisation and the emancipatory role of social work.

In recent years, Belgium’s colonial past and its legacy have increasingly become the subject of polarised public debate. The legacy of colonialism is part of a contested past. The tensions in that postcolonial debate arise not only from disagreements about the colonial past itself but also from conflicting relationships with that past and the ways in which that past continues to resonate today. From the observation that many forms of discrimination, racism and social inequality still exist in society, more and more questions are being raised about colonial structures and how that colonial past continues to affect society today. The critical voices, such as academics, activists, younger generation from the diaspora also plead for a decolonisation of « the mind » in order to dispel old racist prejudices that, sometimes unconsciously, guide the thinking and actions of many people. There is little knowledge and research on the experiences of people with Congolese roots of the first, second and third generations. Since the (critical) view of that past is very different within those generations.

The first study of this project offers a perspective on the polarisation within Belgian society about the colonial past from the point of view of participants with Congolese roots. Within the first phase of the research project, the research question: « How do participants with Congolese roots, first/second/third generation, perceive and experience the process of decolonisation through the years? » will be answered through in-depth interviews with different participants from the different generations. Literature review on decolonisation in Belgium and preliminary results of this first study will be presented at the seminar.

Ruwayda is a PhD student at Ghent University. Her research revolves around Belgium’s colonial past with a focus on how that past is still present today. The first study of her research aims to map the experiences and perspectives of people with Congolese roots regarding (de)colonization.

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19 octobre 2023, 10h – S.15.215, Bâtiment S, 15ème étage

Leila Mouhib (ULB / UMONS) – Reclaim the field : race, colonisation et empire dans les programmes de relations internationales à l’Université.

Le racisme et la colonisation ont longtemps été exclus des approches dominantes en relations internationales (RI), alors même qu’ils ont été des éléments structurants tant du système international que de la discipline des RI (Hall, 2015 ; Shilliam, 2021 ; Davis et.al., 2020 ; Vitalis,2015 ; Henderson, 2017). De la même façon, ils ont été, et demeurent, largement absents de l’enseignement universitaire de la discipline (Sen, 2022 ; Sondarjee, 2023).

Cette présentation explore la perpétuation du racisme à l’université et la question de la décolonisation des enseignements, par une analyse des programmes en relations internationales des universités belges. En ancrant ma démarche dans une approche post- coloniale des héritages coloniaux au sein de la discipline des RI, d’une part, et dans une approche critique de la pédagogie, inspirée par Paulo Freire (1968, 1996) et bell hooks (1994), d’autre part, je pose les questions suivantes :

• Comment les notions de race/racisme, colonisation/décolonisation, et les approches post- et décoloniales sont-elles abordées dans les programmes et les contenus de cours en relations internationales dans les universités belges ?

• Comment et pourquoi un changement de perspective dans la pédagogie et une remise en cause des hiérarchies internes à la classe constituent-ils des conditions nécessaires au développement d’un enseignement des relations internationales anti (ou moins) raciste et plus pertinent historiquement ?

La recherche est basée sur la collecte et l’analyse des données suivantes :

• Une analyse de tous les programmes et fiches de cours (lorsque disponibles) en RI dans toutes les universités belges.

• Une analyse de contenu de tous les matériaux de cours disponibles en RI dans une université, de 1975 à aujourd’hui.

Leila Mouhib est maîtresse de conférences à l’ULB et chargée de cours à l’UMONS. Elle enseigne les relations internationales et la géopolitique. Ses recherches portent sur les approches post et décoloniales de l’enseignement universitaire.

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23 novembre 2023, 10h – S.15.215, Bâtiment S, 15ème étage

Alana Osbourne (Radboud / ULB) – Expert re-fusals: affect, testimony and the Belgian Parliamentary Commission on the Colonial Past

Drawing on the Belgian Parliamentary Commission on the Colonial Past, instigated in July 2020 and concluded in December 2022, this presentation questions the act of refusing. Grounded in black studies, I approach refusal as a generative practice and, through ethnographic data collected during and around commission hearings, I unpack how it shaped the Commission. Connecting refusals – to testify, to listen, to participate – with previous work on decolonialtours, I point to other avenues through which enduring questions of coloniality are reworked in Belgium.

I am an Assistant Professor of Critical Theory at Radboud University. My work is located at the intersection of anthropology, critical geographies, post-colonial and black studies. I am concerned with the material and affective manifestations of coloniality and with the everyday strategies that urbanites deploy to work through them.

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14 décembre 2023, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Gracia Lwanzo Kasongo (UCLouvain) – Patrimoine culturel en Mouvement : Restitution Culturelle et Transformation des Dynamiques Raciales

Cette étude remet en question les paradigmes établis en examinant la restitution culturelle en tant qu’agent de métamorphose des dynamiques raciales. Premièrement, elle se fonde sur les travaux de Stuart Hall (1996) pour éclairer l’influence de la mémoire collective sur la (re)construction des identités raciales, montrant ainsi comment la restitution peut remodeler notre compréhension de l’identité culturelle au-delà de sa performativité dans la construction d’une nouvelle éthique relationnelle (Sarr, Savoy 2018). Deuxièmement, cette étude adopte une vision holistique de la restitution, transcendante dans le temps et l’espace (Vergès 2020, Mbembe 2000). Elle englobe la diaspora et les dimensions transnationales de l’histoire belgocongolaise, mettant en évidence comment la restitution peut ébranler les hiérarchies coloniales tenaces. Enfin, dans une perspective résolument prospective, cette recherche explore comment la restitution peut être un espace de création d’une politique de mémoire et d’amour social afin de remettre en question les normes culturelles et structurelles de domination (bell hooks 1995 ,2001). En repensant l’approche des musées et des institutions culturelles à l’égard de leur responsabilité sociale, cette étude ouvre la voie à un dialogue éclairé sur la transformation culturelle, marquant ainsi une avancée significative dans la compréhension des enjeux liés à la restitution culturelle.

Gracia Lwanzo Kasongo est chercheuse doctorante en Droit et Sciences Politiques à l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) et membre de l’Institut de sciences politiques Louvain-Europe (ISPOLE). Ses intérêts de recherche se concentrent sur la réconciliation post-coloniale. Elle travaille sur la restitution des patrimoines culturels acquis durant la période de colonisation belge.

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25 janvier 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Trung Nguyên-Quang (Université Paris 8) – Distinction sexuelle, une distinction raciale ? Proposition théorique pour une approche des violences cishétérosexistes par la sociologie de la culture

Les récents travaux portant sur les LGBTIphobies ont montré que l’acceptation des minorités de genre et sexuelles s’est sélectivement diffusée au sein des classes moyennes et supérieures, celles, notamment, qui sont fortement dotées en capitaux culturels. Gage de libéralisme moral et de progressisme, l’adhésion à cette norme égalitaire de genre et sexuelleénonce une respectabilité sociale qui distingue les catégories supérieures des classes populaires, pensées comme plus rétives à l’acceptation des personnes LGBTI. Adossée à une enquête parmi des professionnel·les du droit et de la justice d’une part, et des professionnel·les de l’éducation d’autre part, ma présentation s’intéressera à la manière dont mes enqueté·es, pour l’ensemble situé·es « en haut à gauche » de l’espace social, catégorisent les violences fondées sur le genre et la sexualité et, a contrario, les attitudes égalitaires, en les indexant à des pratiques et des biens culturels propres aux catégories supérieures. Tout comme qu’il existe un rapport légitime à la culture qui confère une respectabilité sociale, ce codage culturel de l’(in)égalité de genre et sexuelle détermine un rapport légitime à la sexualité et au genre, également garant de respectabilité et de domination – ce que je propose d’appeler « la distinction sexuelle ». La présentation mettra en évidence la portée intersectionnelle de la distinction sexuelle : je tâcherai de montrer que, en même temps qu’elle permet de maintenir une domination de classe, la distinction sexuelle – et le codage culturel du rapport égalitaire à la sexualité et au genre sur lequel elle repose – permet de respectabiliser et de légitimer une domination de race.

Trung Nguyên-Quang est doctorant en sociologie, rattaché du CRESPPA-CSU (Université Paris 8) et à l’Institut national d’études démographiques. Sa thèse est menée sous la direction de Sylvie Tissot et de Wilfried Rault. Il est également professeur agrégé au département de Droit et Science politique de l’Université Paris Nanterre.

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22 février 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Yasmine Akrimi (Ghent University) – Race, Féminité et État-Nation en Tunisie : Intersections et Subversions

Porteuse d’un projet d’homogénéisation, la construction de l’État-nation tunisien postindépendance suivant la tradition jacobine a introduit un discours politique unitaire et les instruments d’unification y afférent, marginalisant et/ou invisibilisant les particularismes linguistiques, ethniques et tribaux du pays. À travers une positionnalité subalterne spécifique, celle des femmes noires tunisiennes, cette contribution interroge les continuités structurelles entre les notions d’identité nationale, de race et de féminité au sein de la Tunisie moderne.

En premier lieu, la survivance d’une cartographie coloniale racialisée de l’Afrique ainsi que l’historiographie problématique d’un passé esclavagiste tabou sont appréhendées comme les causes profondes d’une construction identitaire postcoloniale qui a intégré les nationaux noirs dans la modernité par leur maintien à la marge. Ensuite, prises en étau entre une Tunisianité en déni de son africanité et un féminisme d’État hégémonique, différentes appréhensions, subversions et appropriations de femmes noires tunisiennes de l’identité et de la féminité seront discutées.

Doctorante en sciences politiques à l’université de Gand et analyste politique au Brussels International Center. Contributrice fréquente à des publications en ligne (Middle East Eye VF, Nawaat, Houloul, Orient XXI). Son dernier article vient de paraître chez Confluences Méditerranée, « Racisme, blanchité et État-nation : la construction de l’altérité des Noirs tunisiens ».

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28 mars 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Sandeep Bakshi (Université Paris Cité) – Décoloniser les sexualités et genres : Quelles possibilités, quels futurs ?

Visant à ouvrir le champ décolonial et les études queer aux possibilités d’une lecture croisée, cette présentation prend appui sur deux théories, deux analytiques véritables d’études critiques œuvrant pour la transformation des relations sociales tout en relevant l’absence d’articulation d’un cadre commun pour « décoloniser les sexualités et genres ». Il convient de souligner que les deux outils théoriques ne peuvent s’ignorer pendant longtemps car même si les deux champs de recherche demeurent rigoureusement disciplinaires, voire disciplinés, les possibilités de croisement restent souvent nombreuses et mal exploitées.

Liant les questions sur le positionnement éthique de la recherche et la pratique, et les travaux menés par les féminismes de couleur et les études « queer of color », les chercheuses de l’intersectionnalité, les penseur.e.s décoloniaux/décoloniales, les philosophes des théories critiques de la race entre autres, il semble pertinent de formuler une critique décoloniale des sexualités et genres de façon à renouveler la problématique queer hégémonique et eurocentrée. Cette approche interdisciplinaire embrasse à la fois les grilles de lecture établies

par les théories queer et décoloniales dans le but de proposer des outils pour une trajectoire décoloniale des énonciations transnationales des sexualités et genres.

Sandeep Bakshi est maître de conférences à l’Université Paris Cité. Il est titulaire d’un doctorat obtenu à l’Université de Leicester intitulé « Back/Side Entry : Queer and Postcolonial Representations of South Asia ». Ses recherches actuelles portent sur les champs analytiques de sexualités et genres et les études décoloniales. Au-delà des pratiques culturelles non- eurocentrées, elles visent à développer le croisement entre les littératures postcoloniale, diasporique et queer et la pensée décoloniale.

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18 avril 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Miléna Younes-Linhart (Université Paris 8 / LEGS) – Violences envers les femmes et/ou minorités de genre juives : une analyse intersectionnelle des violences sexistes antisémites.

Cette communication se centre sur les violences sexistes envers les femmes et minorités de genre Juifves et va interroger certains actes de violences (violences physiques, harcèlements) comme le produit de structures idéologiques antisémites, et d’un antisémitisme genré. Elle s’appuie sur une enquête réalisée par entretiens auprès de neuf Juifves militant-es et non militante-s. L’antisémitisme fonctionne par association des Juif-ve-s au pouvoir, et leur prête une puissance de destruction des nations. On peut supposer que les rhétoriques antisémites selon lesquelles les Juifves auraient une capacité à mettre à mal l’ordre du genre participe de cette idée selon laquelle les Juifves seraient un danger pour la nation. C’est la raison pour laquelle les femmes juives sont associées à une féminité dangereuse et à une hypersexualité, ce qui construit une figure repoussoir de la féminité et permet de revaloriser une féminité blanche. On va se demander en quoi analyser les actes de violences décrits par les enquêté-es à l’aune de l’association des Juifves au pouvoir et à un danger pour l’ordre du genre, va permettre de comprendre le fonctionnement de ces violences, ainsi que l’impact subjectif et en termes de socialisation raciale que ces violences peuvent avoir sur les personnes enquêtées. On va voir tout d’abord que certains actes de violences sexistes antisémites et les harcèlements sexuels antisémites peuvent être analysés comme des volontés de renverser, par la violence, un pouvoir prêté de manière antisémite aux femmes juives violentées. Puis on va analyser l’impact de ces violences sur les processus de subjetctivations raciales des enquêté-e-s et ainsi comprendre leur rôle dans la socialisation à un genre racialisé. Ceci dans un contexte dans lequel les milieux politiques de gauches desquels sont proches les enquêtées peinent à prendre en compte la lutte contre l’antisémitisme dans leur agenda politique.

Actuellement en fin de thèse en sociologie du genre, thèse qui porte sur le rôle de l’épilation dans la socialisation au genre et à la sexualité, j’ai parallèlement commencé une recherche l’année dernière sur les violences sexistes et sexuelles à caractère antisémite. Certains résultats apparaitront dans la thèse. Et j’aimerai continuer cette recherche après la thèse sous la forme d’un post doc. Je suis également militante féministe antiraciste, notamment dans des organisations féministes de lutte contre l’antisémitisme.

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23 mai 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Serena D’Agostino (Vrije Universiteit Brussel) & Sebjan Fejzula (Universidade de Coimbra) – Roma (antiracist) activism in Europe and the (de-)whitening of Romani women’s intersectional experience.

Anti-Roma racism – also known as anti-Gypsyism or Romaphobia – has been traditionally overlooked by antiracist movements in Europe. The denial of race and racialization in the so-called ‘Roma issue’ has normalized and legitimized the scapegoating of and discrimination against the Roma, as well as shaped Romani activism. Critical Romani activists and scholars have recently challenged this normalization and contributed to positioning anti-Roma racism in broader discourses around race, racialization and racism. In this seminar, we engage in a critical discussion around Roma (antiracist) activism in Europe, with special emphasis on the intersectional experience of Romani women.

Serena D’Agostino (she/her/hers) is a Senior Research Fellow at the Political Science Department of the Vrije Universiteit Brussel (VUB). She obtained her PhD in Political Science at VUB in 2018, with the thesis « Romani Women in European Politics. Exploring Multi-Layered Political Spaces for Intersectional Policies and Mobilizations”. Her research interests lie at the crossroads of (political) intersectionality, activism/social movements and minority politics and rights, with a focus on Romani politics and Roma rights in Europe. Her work has been published or is forthcoming in the European Journal of Politics and Gender, the International Feminist Journal of Politics, the Journal of Diversity and Gender Studies, the Journal of Women, Politics & Policy, and Politics, Groups, and Identities, among others.

Sebijan Fejzula (she/her/hers) is a Junior Resercher at the Centre for Social Studies, University of Coimbra, Portugal. Currently, her interdisciplinary research work focuses on racialization, Roma self-organisation and (anti)racist collective struggle, with a special focus on institutional dimension of anti-Roma racism, cases of police brutality as mechanism for controlling and disciplining Roma people I Europe. She is also a founding member of Roma anti-racist collective Kale Amenge (Roma for ourselves). Among her latest publications can be highlightedarticles as The Anti-Roma. Europe: Modern ways of disciplining the Roma body in urban spaces; Anti-Roma racism, social services and the white civilisatory mission; De-whitening Romani women’s intersectional experience (forthcoming) and the co-edited book State Racism: A collective view of autonomy and racial justice.

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13 juin 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Joao Gabriel (John Hopkins University) – Global Blackness, Class Politics and the Dilemmas of Solidarity.

I will analyze the limits of both the universalizing form of Blackness that conceptualizes a world approached solely through the Black/non-Black binary, and multiracial alliances formed against capitalism that tend to minimize the specificities of racial antagonisms and specifically anti-black racism. To be effective, these globalizing theories need to be anchored in specific contexts, and racism needs to be understood in relation to the international division of labor, leading to envisioning racial identities as an expression of class politics.

Joao Gabriel is a Guadeloupean anti-colonial activist, writer, and Ph.D. student in History at Johns Hopkins University working on colonial imprisonment in 19th century French Caribbean. Before coming to Hopkins, he had lived in France for several years and had been a member of the United Front of Immigrants and Working-Class Neighborhoods in Marseille. He is now a member of an anti-border/pro-migration group in Guadeloupe. He has been writing (on his website « Le blog de Joao », and in several journals and magazines) on issues related to historical and present-day French imperialism in the Caribbean and West Africa, as well as the intersections between imperialism, sexuality, and gender.

Université Libre de Bruxelles

Approches Critiques de la Race

2023-2024

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Responsables scientifiques :

Leila Mouhib – Alana Osbourne – Lena Terrando – Kenza Talmat – Jean Illi – Marti Luntumbue Infos et Inscriptions : jean.illi@ulb.be / marti.luntumbue@ulb.be

En pratique

Toutes les séances auront lieu sur le campus du Solbosch à l’Université Libre de Bruxelles.

Salle Henri Janne

Avenue Jeanne 44, 1050 Bruxelles Campus Solbosch, Bâtiment S, 15e étage

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