ENQUETE : Discrimination des PVVIH dans le milieu médical

3 juin 2024

Selon l’ONUSIDA, « la discrimination dans les établissements de soins de santé réduit considérablement la qualité de vie des personnes qui en souffrent et constitue un obstacle à l’utilisation de services de santé. Elle exclut explicitement ou par omission ou décourage les personnes d’avoir recours à des services de soins de santé, par peur de la stigmatisation, de la discrimination, des attitudes critiques ou du manque de confidentialité. Elle agit comme une barrière à la réalisation des cibles 90-90-90 et a des impacts négatifs tout au long du continuum de soins, qui comprend la prévention du VIH, le dépistage, le traitement et la suppression durable de la charge virale. La discrimination dans les structures de soins de santé réduit considérablement la qualité de vie des personnes qui la subissent et constitue un obstacle au recours et à l’utilisation de services de santé. »

Si vous êtes une PVVIH et que vous vivez en Belgique, vous pouvez répondre à l’enquête de façon anonyme via notre formulaire en ligne ou vous procurer un exemplaire papier auprès de l’un de nos partenaires.

Cela vous prendra environ 10 minutes de répondre à l’enquête.

Répondre à l’enquête

Retrouvez le déroulement du projet sur le site de la Plateforme Prévention Sida

SEMINAIRE 2023-2024

28 février 2024

Dans le cadre du lancement du nouveau MASTER EN SEXOLOGIE ET CLINIQUE DES SEXUALITÉS de la Faculté de Psychologie, Sciences de l’Education et de Logopédie, l’Observatoire du sida et des sexualités organise un cycle de quatre séminaires, une table ronde et une projection. 

La participation est gratuite sous inscription. 

Les séminaires ont lieu au Campus du Solbosch.

PROGRAMME DES SEANCES

12 MARS 2024 12h -15h salle: UA2.220

“Consentement et autonomie” 

Séminaire avec David Simard, Ludovic Gaussot et Nicolas Palierne 

Modératrice: Aurélie Aromatario

09 AVRIL 2024 10h-13h salle: AZ1.101

“Des savoirs sur le corps des femmes : construction, appropriation et luttes politiques” 

Séminaire avec Lucile Ruault & Marilène Vuille 

Modératrices: Aurélie Aromatario & Sarah Demart 

Lucile Ruault :  Le K d’une méthode : la construction d’une innovation au service de l’appropriation médicale de l’avortement

L’objectif de cette communication est de revenir sur la construction de “la méthode Karman” en France dans les années 1970 et ses implications dans la médicalisation de l’avortement ainsi que la marginalisation des femmes en tant que praticiennes et sujets de l’histoire des pratiques abortives.

Lucile Ruault est chargée de recherche CNRS en sociologie politique, au Centre de recherche médecine, sciences, santé et société (Cermes3) situé entre Villejuif et Paris. Ses travaux portent sur le travail procréatif en situation critique (AMP, maladies) et les savoirs hétérodoxes en santé (avortement et contraception, vaccination). Elle est aussi membre du comité de rédaction de la revue Nouvelles Questions Féministes.

Marilène Vuille : Douleur interdite, plaisir obligé : appropriation médicale de savoirs profanes (XXe-XXIe s.)

La communication présentera des exemples d’absorption de savoirs et savoir-faire profanes par la pratique médicale, dans des contextes disciplinaires et historiques différents (obstétrique de la seconde moitié du XXe s. et médecine sexuelle au tournant du XXIe s.). Elle abordera les conséquences de ce phénomène d’appropriation médicale pour les femmes en tant que patientes et en tant que groupe social.

Marilène Vuille collabore actuellement à une recherche sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Suisse, années 1950 à aujourd’hui) au département d’histoire de l’université de Zurich. Ses travaux antérieurs ont porté entre autres sur l’histoire de la naissance et de la profession de sage-femme, la médicalisation de la sexualité féminine, la douleur et sa prise en charge médicale, ainsi que sur les discriminations dans la santé et dans le monde du travail. 

10 AVRIL 2024 10h-13h salle: UB2.147

Défendre les droits reproductifs à l’aune d’un féminisme antiraciste et anticapitaliste“ 

Table ronde avec Lucile Ruault, Anne-Sophie Crosetti, Mireille Le Guen & Aurélie Bouvart

Modératrice: Aurélie Aromatario 

12 AVRIL 2024 à partir de 18h salle AZ1.101

“ANNIE COLERE” 

Projection du film réalisé par Blandine Lenoir 

Discutante: Lucile Ruault 

14 maI 2024 10h-13h salle UD2.218A

“Prises, déprises et reprises sexuelles au prisme de l’âge” 

Séminaire de Anastasia Meidani & Tanguy Vandenabeele 

Modérateur: Pierre Brasseur

SEMINAIRE APPROCHES CRITIQUES DE LA RACE

15 février 2024

Le séminaire « Approches Critiques de la Race – ACR » est co-organisé par la Faculté de Philosophie et Sciences Sociales, La GERME – Université libre de Bruxelles, le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains -lamc et l’Observatoire du sida et des sexualités de la Faculté de Psychologie, Sciences de l’Education et de la Logopédie.

8 septembre 2023, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Ruwayda Said Salem (Ghent University) – Belgium colonial past : intergenerational analysis of the perspective of people of congolese roots on decolonisation and the emancipatory role of social work.

In recent years, Belgium’s colonial past and its legacy have increasingly become the subject of polarised public debate. The legacy of colonialism is part of a contested past. The tensions in that postcolonial debate arise not only from disagreements about the colonial past itself but also from conflicting relationships with that past and the ways in which that past continues to resonate today. From the observation that many forms of discrimination, racism and social inequality still exist in society, more and more questions are being raised about colonial structures and how that colonial past continues to affect society today. The critical voices, such as academics, activists, younger generation from the diaspora also plead for a decolonisation of « the mind » in order to dispel old racist prejudices that, sometimes unconsciously, guide the thinking and actions of many people. There is little knowledge and research on the experiences of people with Congolese roots of the first, second and third generations. Since the (critical) view of that past is very different within those generations.

The first study of this project offers a perspective on the polarisation within Belgian society about the colonial past from the point of view of participants with Congolese roots. Within the first phase of the research project, the research question: « How do participants with Congolese roots, first/second/third generation, perceive and experience the process of decolonisation through the years? » will be answered through in-depth interviews with different participants from the different generations. Literature review on decolonisation in Belgium and preliminary results of this first study will be presented at the seminar.

Ruwayda is a PhD student at Ghent University. Her research revolves around Belgium’s colonial past with a focus on how that past is still present today. The first study of her research aims to map the experiences and perspectives of people with Congolese roots regarding (de)colonization.

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19 octobre 2023, 10h – S.15.215, Bâtiment S, 15ème étage

Leila Mouhib (ULB / UMONS) – Reclaim the field : race, colonisation et empire dans les programmes de relations internationales à l’Université.

Le racisme et la colonisation ont longtemps été exclus des approches dominantes en relations internationales (RI), alors même qu’ils ont été des éléments structurants tant du système international que de la discipline des RI (Hall, 2015 ; Shilliam, 2021 ; Davis et.al., 2020 ; Vitalis,2015 ; Henderson, 2017). De la même façon, ils ont été, et demeurent, largement absents de l’enseignement universitaire de la discipline (Sen, 2022 ; Sondarjee, 2023).

Cette présentation explore la perpétuation du racisme à l’université et la question de la décolonisation des enseignements, par une analyse des programmes en relations internationales des universités belges. En ancrant ma démarche dans une approche post- coloniale des héritages coloniaux au sein de la discipline des RI, d’une part, et dans une approche critique de la pédagogie, inspirée par Paulo Freire (1968, 1996) et bell hooks (1994), d’autre part, je pose les questions suivantes :

• Comment les notions de race/racisme, colonisation/décolonisation, et les approches post- et décoloniales sont-elles abordées dans les programmes et les contenus de cours en relations internationales dans les universités belges ?

• Comment et pourquoi un changement de perspective dans la pédagogie et une remise en cause des hiérarchies internes à la classe constituent-ils des conditions nécessaires au développement d’un enseignement des relations internationales anti (ou moins) raciste et plus pertinent historiquement ?

La recherche est basée sur la collecte et l’analyse des données suivantes :

• Une analyse de tous les programmes et fiches de cours (lorsque disponibles) en RI dans toutes les universités belges.

• Une analyse de contenu de tous les matériaux de cours disponibles en RI dans une université, de 1975 à aujourd’hui.

Leila Mouhib est maîtresse de conférences à l’ULB et chargée de cours à l’UMONS. Elle enseigne les relations internationales et la géopolitique. Ses recherches portent sur les approches post et décoloniales de l’enseignement universitaire.

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23 novembre 2023, 10h – S.15.215, Bâtiment S, 15ème étage

Alana Osbourne (Radboud / ULB) – Expert re-fusals: affect, testimony and the Belgian Parliamentary Commission on the Colonial Past

Drawing on the Belgian Parliamentary Commission on the Colonial Past, instigated in July 2020 and concluded in December 2022, this presentation questions the act of refusing. Grounded in black studies, I approach refusal as a generative practice and, through ethnographic data collected during and around commission hearings, I unpack how it shaped the Commission. Connecting refusals – to testify, to listen, to participate – with previous work on decolonialtours, I point to other avenues through which enduring questions of coloniality are reworked in Belgium.

I am an Assistant Professor of Critical Theory at Radboud University. My work is located at the intersection of anthropology, critical geographies, post-colonial and black studies. I am concerned with the material and affective manifestations of coloniality and with the everyday strategies that urbanites deploy to work through them.

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14 décembre 2023, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Gracia Lwanzo Kasongo (UCLouvain) – Patrimoine culturel en Mouvement : Restitution Culturelle et Transformation des Dynamiques Raciales

Cette étude remet en question les paradigmes établis en examinant la restitution culturelle en tant qu’agent de métamorphose des dynamiques raciales. Premièrement, elle se fonde sur les travaux de Stuart Hall (1996) pour éclairer l’influence de la mémoire collective sur la (re)construction des identités raciales, montrant ainsi comment la restitution peut remodeler notre compréhension de l’identité culturelle au-delà de sa performativité dans la construction d’une nouvelle éthique relationnelle (Sarr, Savoy 2018). Deuxièmement, cette étude adopte une vision holistique de la restitution, transcendante dans le temps et l’espace (Vergès 2020, Mbembe 2000). Elle englobe la diaspora et les dimensions transnationales de l’histoire belgocongolaise, mettant en évidence comment la restitution peut ébranler les hiérarchies coloniales tenaces. Enfin, dans une perspective résolument prospective, cette recherche explore comment la restitution peut être un espace de création d’une politique de mémoire et d’amour social afin de remettre en question les normes culturelles et structurelles de domination (bell hooks 1995 ,2001). En repensant l’approche des musées et des institutions culturelles à l’égard de leur responsabilité sociale, cette étude ouvre la voie à un dialogue éclairé sur la transformation culturelle, marquant ainsi une avancée significative dans la compréhension des enjeux liés à la restitution culturelle.

Gracia Lwanzo Kasongo est chercheuse doctorante en Droit et Sciences Politiques à l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) et membre de l’Institut de sciences politiques Louvain-Europe (ISPOLE). Ses intérêts de recherche se concentrent sur la réconciliation post-coloniale. Elle travaille sur la restitution des patrimoines culturels acquis durant la période de colonisation belge.

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25 janvier 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Trung Nguyên-Quang (Université Paris 8) – Distinction sexuelle, une distinction raciale ? Proposition théorique pour une approche des violences cishétérosexistes par la sociologie de la culture

Les récents travaux portant sur les LGBTIphobies ont montré que l’acceptation des minorités de genre et sexuelles s’est sélectivement diffusée au sein des classes moyennes et supérieures, celles, notamment, qui sont fortement dotées en capitaux culturels. Gage de libéralisme moral et de progressisme, l’adhésion à cette norme égalitaire de genre et sexuelleénonce une respectabilité sociale qui distingue les catégories supérieures des classes populaires, pensées comme plus rétives à l’acceptation des personnes LGBTI. Adossée à une enquête parmi des professionnel·les du droit et de la justice d’une part, et des professionnel·les de l’éducation d’autre part, ma présentation s’intéressera à la manière dont mes enqueté·es, pour l’ensemble situé·es « en haut à gauche » de l’espace social, catégorisent les violences fondées sur le genre et la sexualité et, a contrario, les attitudes égalitaires, en les indexant à des pratiques et des biens culturels propres aux catégories supérieures. Tout comme qu’il existe un rapport légitime à la culture qui confère une respectabilité sociale, ce codage culturel de l’(in)égalité de genre et sexuelle détermine un rapport légitime à la sexualité et au genre, également garant de respectabilité et de domination – ce que je propose d’appeler « la distinction sexuelle ». La présentation mettra en évidence la portée intersectionnelle de la distinction sexuelle : je tâcherai de montrer que, en même temps qu’elle permet de maintenir une domination de classe, la distinction sexuelle – et le codage culturel du rapport égalitaire à la sexualité et au genre sur lequel elle repose – permet de respectabiliser et de légitimer une domination de race.

Trung Nguyên-Quang est doctorant en sociologie, rattaché du CRESPPA-CSU (Université Paris 8) et à l’Institut national d’études démographiques. Sa thèse est menée sous la direction de Sylvie Tissot et de Wilfried Rault. Il est également professeur agrégé au département de Droit et Science politique de l’Université Paris Nanterre.

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22 février 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Yasmine Akrimi (Ghent University) – Race, Féminité et État-Nation en Tunisie : Intersections et Subversions

Porteuse d’un projet d’homogénéisation, la construction de l’État-nation tunisien postindépendance suivant la tradition jacobine a introduit un discours politique unitaire et les instruments d’unification y afférent, marginalisant et/ou invisibilisant les particularismes linguistiques, ethniques et tribaux du pays. À travers une positionnalité subalterne spécifique, celle des femmes noires tunisiennes, cette contribution interroge les continuités structurelles entre les notions d’identité nationale, de race et de féminité au sein de la Tunisie moderne.

En premier lieu, la survivance d’une cartographie coloniale racialisée de l’Afrique ainsi que l’historiographie problématique d’un passé esclavagiste tabou sont appréhendées comme les causes profondes d’une construction identitaire postcoloniale qui a intégré les nationaux noirs dans la modernité par leur maintien à la marge. Ensuite, prises en étau entre une Tunisianité en déni de son africanité et un féminisme d’État hégémonique, différentes appréhensions, subversions et appropriations de femmes noires tunisiennes de l’identité et de la féminité seront discutées.

Doctorante en sciences politiques à l’université de Gand et analyste politique au Brussels International Center. Contributrice fréquente à des publications en ligne (Middle East Eye VF, Nawaat, Houloul, Orient XXI). Son dernier article vient de paraître chez Confluences Méditerranée, « Racisme, blanchité et État-nation : la construction de l’altérité des Noirs tunisiens ».

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28 mars 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Sandeep Bakshi (Université Paris Cité) – Décoloniser les sexualités et genres : Quelles possibilités, quels futurs ?

Visant à ouvrir le champ décolonial et les études queer aux possibilités d’une lecture croisée, cette présentation prend appui sur deux théories, deux analytiques véritables d’études critiques œuvrant pour la transformation des relations sociales tout en relevant l’absence d’articulation d’un cadre commun pour « décoloniser les sexualités et genres ». Il convient de souligner que les deux outils théoriques ne peuvent s’ignorer pendant longtemps car même si les deux champs de recherche demeurent rigoureusement disciplinaires, voire disciplinés, les possibilités de croisement restent souvent nombreuses et mal exploitées.

Liant les questions sur le positionnement éthique de la recherche et la pratique, et les travaux menés par les féminismes de couleur et les études « queer of color », les chercheuses de l’intersectionnalité, les penseur.e.s décoloniaux/décoloniales, les philosophes des théories critiques de la race entre autres, il semble pertinent de formuler une critique décoloniale des sexualités et genres de façon à renouveler la problématique queer hégémonique et eurocentrée. Cette approche interdisciplinaire embrasse à la fois les grilles de lecture établies

par les théories queer et décoloniales dans le but de proposer des outils pour une trajectoire décoloniale des énonciations transnationales des sexualités et genres.

Sandeep Bakshi est maître de conférences à l’Université Paris Cité. Il est titulaire d’un doctorat obtenu à l’Université de Leicester intitulé « Back/Side Entry : Queer and Postcolonial Representations of South Asia ». Ses recherches actuelles portent sur les champs analytiques de sexualités et genres et les études décoloniales. Au-delà des pratiques culturelles non- eurocentrées, elles visent à développer le croisement entre les littératures postcoloniale, diasporique et queer et la pensée décoloniale.

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18 avril 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Miléna Younes-Linhart (Université Paris 8 / LEGS) – Violences envers les femmes et/ou minorités de genre juives : une analyse intersectionnelle des violences sexistes antisémites.

Cette communication se centre sur les violences sexistes envers les femmes et minorités de genre Juifves et va interroger certains actes de violences (violences physiques, harcèlements) comme le produit de structures idéologiques antisémites, et d’un antisémitisme genré. Elle s’appuie sur une enquête réalisée par entretiens auprès de neuf Juifves militant-es et non militante-s. L’antisémitisme fonctionne par association des Juif-ve-s au pouvoir, et leur prête une puissance de destruction des nations. On peut supposer que les rhétoriques antisémites selon lesquelles les Juifves auraient une capacité à mettre à mal l’ordre du genre participe de cette idée selon laquelle les Juifves seraient un danger pour la nation. C’est la raison pour laquelle les femmes juives sont associées à une féminité dangereuse et à une hypersexualité, ce qui construit une figure repoussoir de la féminité et permet de revaloriser une féminité blanche. On va se demander en quoi analyser les actes de violences décrits par les enquêté-es à l’aune de l’association des Juifves au pouvoir et à un danger pour l’ordre du genre, va permettre de comprendre le fonctionnement de ces violences, ainsi que l’impact subjectif et en termes de socialisation raciale que ces violences peuvent avoir sur les personnes enquêtées. On va voir tout d’abord que certains actes de violences sexistes antisémites et les harcèlements sexuels antisémites peuvent être analysés comme des volontés de renverser, par la violence, un pouvoir prêté de manière antisémite aux femmes juives violentées. Puis on va analyser l’impact de ces violences sur les processus de subjetctivations raciales des enquêté-e-s et ainsi comprendre leur rôle dans la socialisation à un genre racialisé. Ceci dans un contexte dans lequel les milieux politiques de gauches desquels sont proches les enquêtées peinent à prendre en compte la lutte contre l’antisémitisme dans leur agenda politique.

Actuellement en fin de thèse en sociologie du genre, thèse qui porte sur le rôle de l’épilation dans la socialisation au genre et à la sexualité, j’ai parallèlement commencé une recherche l’année dernière sur les violences sexistes et sexuelles à caractère antisémite. Certains résultats apparaitront dans la thèse. Et j’aimerai continuer cette recherche après la thèse sous la forme d’un post doc. Je suis également militante féministe antiraciste, notamment dans des organisations féministes de lutte contre l’antisémitisme.

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23 mai 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Serena D’Agostino (Vrije Universiteit Brussel) & Sebjan Fejzula (Universidade de Coimbra) – Roma (antiracist) activism in Europe and the (de-)whitening of Romani women’s intersectional experience.

Anti-Roma racism – also known as anti-Gypsyism or Romaphobia – has been traditionally overlooked by antiracist movements in Europe. The denial of race and racialization in the so-called ‘Roma issue’ has normalized and legitimized the scapegoating of and discrimination against the Roma, as well as shaped Romani activism. Critical Romani activists and scholars have recently challenged this normalization and contributed to positioning anti-Roma racism in broader discourses around race, racialization and racism. In this seminar, we engage in a critical discussion around Roma (antiracist) activism in Europe, with special emphasis on the intersectional experience of Romani women.

Serena D’Agostino (she/her/hers) is a Senior Research Fellow at the Political Science Department of the Vrije Universiteit Brussel (VUB). She obtained her PhD in Political Science at VUB in 2018, with the thesis « Romani Women in European Politics. Exploring Multi-Layered Political Spaces for Intersectional Policies and Mobilizations”. Her research interests lie at the crossroads of (political) intersectionality, activism/social movements and minority politics and rights, with a focus on Romani politics and Roma rights in Europe. Her work has been published or is forthcoming in the European Journal of Politics and Gender, the International Feminist Journal of Politics, the Journal of Diversity and Gender Studies, the Journal of Women, Politics & Policy, and Politics, Groups, and Identities, among others.

Sebijan Fejzula (she/her/hers) is a Junior Resercher at the Centre for Social Studies, University of Coimbra, Portugal. Currently, her interdisciplinary research work focuses on racialization, Roma self-organisation and (anti)racist collective struggle, with a special focus on institutional dimension of anti-Roma racism, cases of police brutality as mechanism for controlling and disciplining Roma people I Europe. She is also a founding member of Roma anti-racist collective Kale Amenge (Roma for ourselves). Among her latest publications can be highlightedarticles as The Anti-Roma. Europe: Modern ways of disciplining the Roma body in urban spaces; Anti-Roma racism, social services and the white civilisatory mission; De-whitening Romani women’s intersectional experience (forthcoming) and the co-edited book State Racism: A collective view of autonomy and racial justice.

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13 juin 2024, 10h – Salle Henri Janne, Bâtiment S, 15ème étage

Joao Gabriel (John Hopkins University) – Global Blackness, Class Politics and the Dilemmas of Solidarity.

I will analyze the limits of both the universalizing form of Blackness that conceptualizes a world approached solely through the Black/non-Black binary, and multiracial alliances formed against capitalism that tend to minimize the specificities of racial antagonisms and specifically anti-black racism. To be effective, these globalizing theories need to be anchored in specific contexts, and racism needs to be understood in relation to the international division of labor, leading to envisioning racial identities as an expression of class politics.

Joao Gabriel is a Guadeloupean anti-colonial activist, writer, and Ph.D. student in History at Johns Hopkins University working on colonial imprisonment in 19th century French Caribbean. Before coming to Hopkins, he had lived in France for several years and had been a member of the United Front of Immigrants and Working-Class Neighborhoods in Marseille. He is now a member of an anti-border/pro-migration group in Guadeloupe. He has been writing (on his website « Le blog de Joao », and in several journals and magazines) on issues related to historical and present-day French imperialism in the Caribbean and West Africa, as well as the intersections between imperialism, sexuality, and gender.

Université Libre de Bruxelles

Approches Critiques de la Race

2023-2024

Télécharger le programme
(PDF – 123 Ko)

Responsables scientifiques :

Leila Mouhib – Alana Osbourne – Lena Terrando – Kenza Talmat – Jean Illi – Marti Luntumbue Infos et Inscriptions : jean.illi@ulb.be / marti.luntumbue@ulb.be

En pratique

Toutes les séances auront lieu sur le campus du Solbosch à l’Université Libre de Bruxelles.

Salle Henri Janne

Avenue Jeanne 44, 1050 Bruxelles Campus Solbosch, Bâtiment S, 15e étage

Plan d’accès

Plan des bâtiments

Bienvenue à Aurélie Aromatario

11 décembre 2023

Sociologue
Chercheuse au sein de l’Observatoire du Sida et des Sexualités

Aurélie Aromatario centre ses travaux sur la question de l’autonomie corporelle, depuis une perspective en sociologie du genre et en lien avec le féminisme comme mouvement social.

Ses recherches postdoctorales se tournent vers le corps et le genre dans le domaine des biotechnologies et de la santé, depuis l’imbrication du sexe et du genre aux possibilités d’agencéité et d’autodétermination.

Dictionnaire du Genre en Traduction

27 novembre 2023

« Santé Sexuelle »

La notion de santé sexuelle/ sexual health/ salud sexual est aujourd’hui fortement mobilisée dans les organisations internationales de santé telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’ONUSIDA, tout comme dans de nombreuses organisations, nationales ou locales. Depuis la fin du XX° siècle, elle s’est en effet progressivement imposée dans les politiques de santé publique, particulièrement aux États-Unis et en Europe. Sa définition a toutefois évolué et fait l’objet de diverses appropriations et implémentations dans le monde.

Pour citer ce document

Pezeril, Charlotte; Detandt, Sandrine; Demart, Sarah : « Santé sexuelle». Dictionnaire du genre en traduction / Dictionary of Gender in Translation / Diccionario del género en traducción. ISSN: 2967-3623. Mis en ligne le 14 septembre 2023

 https://worldgender.cnrs.fr/notices/sante-sexuelle-sexual-health-salud-sexual/

Autrices

Charlotte Pezeril, Sandrine Detandt & Sarah Demart

La contraception en Belgique francophone – Revue de littérature

6 juillet 2023


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Présentation

En avril 2022 nous avons publié la sélection bibliographique « La contraception en Belgique francophone » cette nouvelle publication en propose la revue de la littérature.

Contenu

Introduction

Une sociologie de la demande contraceptive: le point de vue des usager·ères

Une sociologie des institutions: un contexte national spécifique

La cas de la Belgique

-Une sociologie de la demande contraceptive

-Une sociologie de l’offre contraceptive

-Une sociologie des institutions

Conclusions

Autrice

Clémence Devaux, Observatoire du sida et des sexualités

Pour citer ce document

Clémence Devaux, La contraception en Belgique francophone : revue de littérature, Observatoire du sida et de sexualités, avril 2023.

Télécharger (PDF – 785 Ko)

Dernière mise à jour : avril 2023

Ce que les minorités sexuelles questionnent de notre clinique. La psychothérapie peut-elle être politique?

30 mars 2023

Résumé

Cet article aborde l’articulation entre homophobie, hétéronormativité et hétérosexisme, ainsi que les éléments spécifiques de la construction identitaire des minorités sexuelles, et leurs effets en matière de santé mentale. Nous détaillons l’hétéronormativité des soignant·e·s et son impact dans les soins. Enfin, nous déployons ce que ces patient·e·s minorisé·e·s viennent questionner dans nos pratiques cliniques. De la question de la neutralité des psys à l’émergence du concept de “psy safe”, nous proposons une réflexion sur la pratique psychothérapeutique à la lumière des sciences sociales, des études féministes et des études de genre. Nous développons une argumentation pour une clinique inclusive, intersectionnelle et située.

Abstract

This article examines the correlations between homophobia, heteronormativity, and heterosexism, as well as elements specific to identity-building among sexual minorities and the resulting effects on mental health. We discuss heteronormativity among care workers and its impact on care. Finally, we uncover the questions these minoritized patients bring to bear on our clinical practice. Covering topics from therapists’ neutrality to the rise of the “safe therapist” concept, we offer a reflection on psychotherapeutic practice in the light of the social sciences and feminist and gender studies. We argue in support of an inclusive, intersectional clinic, informed by situated knowledge.

Pour citer ce document

Gosselin, I. & Monheim, M. (2022). Ce que les minorités sexuelles questionnent de notre clinique. La psychothérapie peut-elle être politique ?. Cahiers de psychologie clinique, 59, 127-154. https://doi.org/10.3917/cpc.059.0127

Autrice

Isabelle Gosselin

SEMINAIRE 2022-2023

16 octobre 2022

Le sujet et le sexuel

L’Observatoire du Sida et des Sexualités présente son nouveau cycle de séminaires  pour l’année 2022-2023 : « Le sujet et le sexuel ».

Inscrit depuis deux ans au sein de la Faculté de Sciences Psychologiques et de l’Education de l’ULB, notre souhait est cette année de mettre en avant la collaboration avec les différents membres de la Faculté et aussi de porter à la réflexion les thématiques de notre centre de recherche sous le prisme des sciences psychologiques.

Dans un dialogue transdisciplinaire, le séminaire propose une articulation de questions concernant les personnes minorisées en genre, sexualités et/ou race et leurs enjeux spécifiques en matière de santé, de violences entre partenaires et d’addictions.

Comment le sujet existe dans le contexte de la criminalité sexuelle sur internet ? Le rapport sexuel existe-t-il ? Quelle place pour le sujet dans l’action publique en matière de prévention de la santé ? Comment le sujet peut être rendu absent par le regard des divers expert·e·s, professionnel·le·s, militant·es ou même académiques ? Ou encore, comment le concept de ‘corps’ se modifie avec les réalités virtuelles ?

Toutes les séances se dérouleront sous la formule « Eat & Think » : un petit-déjeuner ou un goûter accompagnera nos échanges et réflexions. Les séances auront lieu sur le Campus du Solbosch à l’Université Libre de Bruxelles ; la participation aux séances est gratuite mais l’inscription obligatoire ici.  

Programme

Séance 1 – 06 octobre 2022 – de 13h à 15h salle: S.AY2.114 salle: UB2.132

Wecare: quel dispositif de soins de santé pour les minorités de genre et de sexualités ?

par Isabelle Gosselin – Discutant : Salvatore D’Amore

Suite aux revendications communautaires LGBTQIA+ lors de la Pride de 2021 en termes de santé, nous évaluons les intérêts et freins pour la création d’une maison de santé spécifique pour les personnes minorisées en genres et sexualités, maison de santé inclusive et intersectionnelle. Cette recherche-action menée auprès des acteur.ice.s de terrain : les associations communautaires de santé mais également les professionnel.le.s de Suite aux revendications communautaires LGBTQIA+ lors de la Pride de 2021 en matière de santé, nous évaluons les intérêts et freins pour la création d’une maison de santé spécifique pour les personnes minorisées en genres et sexualités, maison de santé inclusive et intersectionnelle. Cette recherche-action menée auprès des acteur·ice·s de terrain : les associations communautaires de santé, mais également les professionnel·le·s de santé à Bruxelles, s’appuie sur la méthodologie du ‘focus groupe’. Les notions de santé spécifique, inclusion, intersectionnalité, espace (plus) safe, stigmatisation, formation des professionnel·le·s y sont déployées en vue de penser une manière de réduire les inégalités sociales de santé des publics minorisés en genre et sexualités.

Séance 2 – 10 novembre 2022 – de 10h à 12h salle: S.AW.120

Réflexions sur le·s masques du criminel sexuel sur internet: de la dissimulation à la tentative de subjectivation

par Aude Ballion – Discutant : Jérôme Englebert

L’interface numérique apparait comme un terrain propice au développement de nouvelles infractions, notamment à caractère sexuel. Les recherches majoritaires actuelles s’attachent à donner un visage aux « consommateurs » de pédopornographie pour mieux les appréhender. Toutefois, d’autres auteurs d’infractions apparaissent comme plus difficiles à identifier, car masqués lors de leurs échanges avec leurs victimes. Une fois les infractions commises, ils retournent dans l’anonymat et l’immensité du web. Pour autant, tels des fantômes, il reste leur nom, l’histoire/légende de ce personnage-avatar, sous les traits duquel ils se sont présentés à leur interlocuteur. Pour notre part, nous avons choisi de nous intéresser à ce que ces sujets ont pu placer d’eux-mêmes dans ces contextes transgressifs à travers ce masque autant occultant que révélant. En effet, ils pouvaient dans cet univers numérique être tout ce qu’ils voulaient. Aussi, nous nous sommes intéressés à l’histoire et à l’évolution de ces identités numériques à travers le récit de leurs créateurs. De ces récits énoncés, qui se réalisent dans l’après-coup du passage à l’acte transgressif et qui nous permet un pas de côté inédit, nous avons pu constater combien cette manière de se montrer, de se dire et de se faire exister pouvait être intimement liée aux conflits à l’œuvre chez ces individus, à la fonction prise par ce numérique dans leur histoire, ainsi qu’à leur manière de s’inscrire dans le lien à autrui. Autant d’éléments pouvant laisser envisager l’identité numérique dans ces contextes comme une possible alliée dans l’aide à la prise en charge (thérapeutique, judiciaire…) de ces sujets auteurs de violences sexuelles en ligne. 

Séance 3 – 15 décembre 2022 – de 15h à 17h salle: S.H.3242

Le miroir érogène: le rapport sexuel existe-t-il?  

par Ariane Bazan – Discutante : Cécile Glineur

Parmi les nombreuses critiques à l’adresse de la psychanalyse est celle du tout sexuel : par la lorgnette psychanalytique tout serait considéré comme sexuel. La critique est intéressante. En effet, si le sexuel est d’importance constitutive pour penser l’humain, il s’agit de proposer une façon de le saisir, qui implique aussi de le saisir en contraste avec un supposé non-sexuel. Bref, la question en introduction à cette présentation sera frontale : que veut dire ‘sexuel’ ? Ensuite, les résultats de recherche sur ledit ‘miroir érogène’ seront évoqués. Des résultats précédents (Tsakiris et al., 2018), qui reflèteraient nos pratiques érotiques, montreraient que finalement nos caresses et nos actes sexuels entre partenaires seraient plutôt symétriques, tant et si bien qu’un véritable miroir existerait. Existerait-il donc après tout, et malgré la mise en garde de Jacques Lacan, un rapport sexuel ? Nos propres résultats, qui ne sondent pas les pratiques, mais les fantasmes, cassent-ils le miroir ? Ce sera l’objet de cette présentation.

Deuxième trimestre

Séance 4 – 16 mars 2022 – de 14h à 16h. salle: info à venir

We, sex and fun ? Transgression, théâtralisation, excès de soi et culture gay. Le chemsex en Belgique 

par Sandrine Detandt – Discutant : Pierre Bonny

Le chemsex se définit comme la consommation d’une combinaison de substances psychoactives en contextes sexuels, à deux ou à plusieurs partenaires, principalement des hommes. Si l’association entre drogues et sexualité est ancienne, le terme (polysémique) est relativement récent et les recherches commencent à se multiplier à partir des années 2010 en Europe. Nous pouvons dès lors nous interroger sur la création du « chemsex » comme nouvelle catégorie épistémique qui, tout en étant une forme de pratique de l’excès de soi et de la performance, répond aussi aux enjeux de biotechnologisation des corps dont ces hommes s’emparent. Nous appuyant sur une recherche qualitative longitudinale (N=39) avec des hommes s’identifiant comme chemsexers en Belgique et étant pour la majorité sous PreP (prophylaxie pré-exposition au VIH), nous investiguerons les formes inédites d’auto-support qui émergent, dans un jeu perpétuel de limites et périls de soi, entre médicalisation de la sexualité et perte de contrôle. Ces hommes créent des pratiques de réduction de risque, dans lesquelles les nouveaux paradigmes de prévention combinée jouent un rôle important, redéfinissant les masculinités et d’autres façons de prendre soin de soi et des autres. 

Séance 5 – 27 avril 2023 – de 14h à 16h. salle: info à venir

Femmes ignorées, femmes ignorantes? Le nœud genre, sexualité et race et ses effets dans l’épidémie de VIH/sida

par Sarah Demart & Charlotte Pézeril – Discutant :

L’objectif de cette contribution est de discuter la manière dont les femmes comme sujet sexuel sont prises en compte, ou non, dans la production des savoirs sur l’épidémie de VIH/sida, du point de vue médical et militant. En mobilisant les outils de la littérature féministe (Treichler, 1988 ; Patton, 1994 ; Tuana, 2004 ; Fricker, 2007) et des race studies (Mills, 1997 ; Sullivan and Tuana, 2007 ; Essed, 2005 ), on examinera la manière dont le genre, la sexualité et la race co-produisent de manière active une ignorance des femmes comme « public » (y compris dans le cadre des essais cliniques) face au VIH mais aussi comme « militantes » et « expertes ». Cette contribution à deux voix est basée sur des données empiriques récoltées séparément à partir d’enquêtes socio-anthropologiques portant premièrement sur l’histoire des mobilisations associatives dans la lutte contre le VIH/sida en Belgique (Pezeril, 2016, 2018) et deuxièmement la manière dont les femmes d’ascendance africaine sont rendues absentes du secteur de promotion de la santé sexuelle en Belgique (Demart, 2021 ; Demart et Gérard, 2022). 

Séance 5 – 25 mai 2023 – de 14h à 16h. salle: S.UB2.139

Les pathologies du vide : exemple du « sexe vide »

par Elsa Godart – Discutant : Pascal Chabot

Explorant et analysant l’émergence de néo-comportements apparus suite à nos différents usages avec la virtualité, je voudrais poursuivre mon exploration de la psychopathologie de la vie hyper- et cybermoderne à partir de la question du « vide ». Il s’agira plus précisément d’analyse cette catégorie spécifique du « vide » qui se distingue du seul champ dépressif. 

SOIREE DE CLOTURE

le 13 juin 2023 à partir de 18h00 en collaboration avec TelsQuels asbl

Séminaire 2021-2022 de l’Observatoire du sida et des sexualités

Inscription

COORDINATION
Isabelle Gosselin
Giulia Olyff
Lena Terrando

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(PDF – 123 Ko)

PROGRAMME EN BREF:

06 octobre (13h-15h) salle: S.AY2.114 Wecare: quel dispositif de soins de santé pour les minorités de genre et de sexualités?
par Isabelle Gosselin
Discutant : Salvatore D’Amore

10 novembre (10h-12h) salle: S.AW.120
Réflexions sur le(s) masque(s) du criminel sexuel sur internet: de la dissimulation à la tentative de subjectivation
par Aude Ballion
Discutant : Jerôme Englebert

15 décembre (15h-17h) salle: S.H.3242 Le miroir érogène: le rapport sexuel existe-t-il?
par Ariane Bazan
Discutante: Cécile Glineur

16 mars (14h-16h) salle: info à venir
We, sex and fun ? Transgression, théâtralisation, excès de soi et culture gay. Le chemsex en Belgique?

par Sandrine Detandt
Discutant: Pierre Bonny

27 avril (14h-16h) salle: info à venir Femmes ignorées, femmes ignorantes? Le nœud genre, sexualité et race et ses effets dans l’épidémie de VIH/sida
par Sarah Demart & Charlotte Pezeril
Discutante: Marie Meudec

25 mai (14h-16h) salle: S.UB2.139 Les pathologies du vide: l’exemple su « sexe vide »
par Elsa Godart
Discutant: Pascal Chabot

En pratique

Toutes les séances auront lieu sur le campus du Solbosch à l’Université Libre de Bruxelles.

Participation libre sur inscription en cliquant ici

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Université Libre de Bruxelles
Avenue A. Depage, 30
1050 Bruxelles
Bâtiment U

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Plan des bâtiments

Tou·tes queer, mais certain·es plus que d’autres

11 octobre 2022

Résumé

Nos subjectivités et positionnements passent aujourd’hui par l’opérateur du genre comme « nouvel » agent aussi bien conceptuel que politique ou discursif pour penser le sexe, permettant une libération des voix sur les inégalités et les minorités. Que valent les « vérités » sur les corps et leurs nominations lorsqu’il semblerait que tout ne serait que production normative et discursive ? Que reste-t-il du sujet, au sens psychanalytique du terme ? Dans quelle mesure ce sujet est-il queer, au sens d’une déconstruction radicale et d’une opposition à la norme ? Et quelles sont les conditions de possibilité d’un sujet politique queer dans une perspective plus globale et intersectionnelle ?
L’objet de cet article, qui rend compte d’un dialogue en cours, est d’interroger, par le triple prisme de la psychologie, l’anthropologie et la sociologie ce qui de cette condition ne se dilue pas entièrement dans le social au regard des conditions de possibilité d’énonciation de subjectivités multiples, sinon infinies et peut-être jamais tout à fait achevées.

Pour citer ce document

Detandt, S., Pezeril, C. & Demart, S. (2022). Tou.tes queer, mais certain.es plus que d’autres. Cahiers de psychologie clinique, 59, 283-302. https://doi.org/10.3917/cpc.059.0283

Autrices

Sandrine DetandtCharlotte Pezeril & Sarah Demart

Sélection de ressources bibliographique sur l’impact de la crise COVID-19 sur les inégalité de santé en Belgique francophone

6 septembre 2022

L’Observatoire du sida et des sexualités (ULB) s’est donné l’objectif de dresser un état des lieux des connaissances scientifiques actuelles, en sciences humaines et sociales, sur l’épidémie de la Covid et ses effets sur les populations en Belgique francophone (avec un focus sur la Wallonie), les questions que soulèvent les mesures de prévention et les réponses des professionnel·le·s des secteurs psycho- médico-sociaux à ces deux années de “crise”, de mars 2020 à mars 2022.

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