Si les mutilations génitales féminines (MGF) sont principalement pratiquées en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, les pays occidentaux qui accueillent les communautés concernées doivent aussi faire face aux conséquences de ces pratiques. Les professionnels de santé, les travailleurs sociaux, les enseignants, peuvent être confrontés à des filles ou des femmes en difficulté voire en détresse souffrant de complications physiques ou psychiques liées aux mutilations, ou qui risquent d’être mutilées (lors d’un retour au pays pendant les vacances par exemple). Ces professionnels s’ils n’ont pas reçu d’information au préalable peuvent être démunis face aux besoins spécifiques des filles ou des femmes mutilées.
Le réseau des Stratégies concertées de lutte contre les mutilations génitales féminines (en abrégé SC-MGF) a été mis en place en 2008, à l’initiative du GAMS Belgique, en transférant l’expérience de planification et de gestion de la qualité des Stratégies concertées du secteur de la prévention des IST/sida.
Avec l’appui méthodologique de l’Observatoire du sida et des sexualités et du Groupe d’Appui (GA) constitué pour encadrer le processus, des ateliers participatifs réunissent depuis 2008 différents intervenants concernés par la problématique dans le but de réaliser, puis de mettre à jour, une analyse de situation et une planification des interventions.
Le cadre de référence commun pour l’analyse et l’action des SC-MGF a servi de support au travail de préparation du Plan d’action national (2010-2014) de lutte contre les violences entre partenaires élargi aux mutilations génitales féminines, mariages forcés et violences liées à l’honneur, sous l’égide de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes.