Séminaire théories féministes 2013-2014 : Articuler analyses et pratiques

Présentation générale

Ce séminaire de lecture a pour objectif de s’approprier collectivement des textes théoriques féministes traitant du genre et des sexualités à partir de la « deuxième vague » des années 1970. Le séminaire s’inscrit dans une perspective multidisciplinaire (anthropologie, sociologie, histoire, philosophie, littérature, arts, psychanalyse,…) et se veut ancré dans les pratiques sociales et les luttes politiques d’hier et d’aujourd’hui.

Après deux années consacrées à plusieurs théoriciennes majeures du féminisme, le format du séminaire prendra davantage en compte l’articulation entre apports théoriques et données empiriques, combats militants et interventions sociales ou artistiques.

Les propositions de séance ont été entièrement pensées et seront animées par les participant-es à partir d’une question concrète qui trouve des éléments utiles dans la littérature.

Seront abordés des enjeux récents du féminisme (Fat Studies, Disabilities Studies) et d’autres plus anciens qui restent d’actualité (avortement, violence, « libération sexuelle », genre et classe). Une séance sera consacrée à la philosophe féministe belge Françoise Collin, décédée l’année dernière.

Outre le partage de textes, le séminaire est un lieu de discussion et de travail qui s’inscrit dans une dynamique de collaboration avec d’autres centres de recherche, lieux de réflexion et festivals féministe et LGBT. Des propositions de prolongation de séances par des événements culturels et/ou militants sont déjà présentes dans le programme et pourront être envisagées dans le courant de l’année.

En pratique

Le séminaire a lieu les vendredis après-midi de 14h à 17h30 à l’Université Saint-Louis, 109 rue du Marais, 5ème étage, Salon des professeurs.
Il est gratuit et ouvert à tous.tes : chercheur.es, étudiant.es, militant.es, intervenant.es psycho-médico-sociales, artistes, individu.es,…

Chaque séance se déroule en deux temps :

  • 1ère partie (14h00-15h30) : compte-rendu d’un ou plusieurs textes théoriques
  • 2ème partie : (16h00-17h30) : mise en perspective empirique/militante et discussion

Programme

Séance 1 – 15/11/13 Fat Studies : Un domaine neuf à explorer pour le féminisme
Séance 2 – 20/12/13 Féminisme et transmission, retour sur Françoise Collin
Séance 3 – 24/01/14 Activismes Handis : Ponts et intersections avec le féminisme
Séance 4 – 28/02/14 Procréation et planification familiale, entre contrainte et dépénalisation
Séance 5 – 28/03/14 Différences sexuelles, rapports sociaux de domination et « libération sexuelle »
Séance 6 – 25/04/14 L’analyse féministe des violences basées sur le genre
Séance 7 – 20/06/14 Genre et classe : Division sexuelle du travail et mode de production capitaliste

Séance 1 – 15 novembre 2013 – Fat Studies : Un domaine neuf à explorer pour le féminisme

Coordination : Sevara Irgacheva et Catherine Wallemacq
avec : Pauline Lomami et Thomas Ronti

Peu à peu reconnues comme un domaine légitime dans le monde académique, les Fat Studies se définissent comme des études critiques. Ainsi, elles visent à repenser et à transformer la société en partant de réflexions et de revendications sur les corps normés, les corps a-normaux et leur déstigmatisation. Elles ont vu le jour au début des années 2000, mais elles sont ancrées dans la tradition de savoir militant qui parcourt le Fat Activism depuis la fin des années 1960. Celui-ci est en lien avec d’autres mouvements sociaux tel que le mouvement féministe, mais également les militantismes trans*, handis, queer et le mouvement body-positive en général. Logiquement, nous nous pencherons sur ces questions dans une optique intersectionnelle.

1ère partie : Harjunnen Hannele (2009), Women and Fat. Approaches to the Social Study of Fatness, Thèse de doctorat en sciences sociales, Université de Jyväskylä.

Bibliographie additionnelle

Cooper Charlotte (2010), « Fat is a feminist issue, but whose feminism? », 12 septembre 2010 [En ligne]
Fat Studies: An Interdisciplinary Journal of Body Weight and Society [Revue en ligne]
LeBesco Kathleen (2001), « Queering Fat Bodies/Politics », in Braziel Jana E., LeBesco Kathleen, Bodies Out of Bounds. Fatness and Transgression, Berkeley, University of California Press, p. 74-87.
Saguy Abigail, Ward Anna (2011), « Coming Out As Fat. Rethinking Stigma », Social Psychology Quaterly, vol. 20, n° 10, p. 1-23.
Wann Marilyn (2009), « Foreword : Fat Studies, an invitation to revolution », in Rothblum Eshter, Solovay Sondra (eds.), The Fat Studies Reader, New-York, New-York University Press, p. xi-xxvii.

2ème partie : Les militantEs du groupe Fat Positivity Belgium, le groupe belge de militantisme gros, association féministe, intersectionnelle, queer et body-positive présenteront leur travail de consciousness-raising et de visibilité des corps gros. Illes discuteront deux thématiques particulières : les hommes et la grosseur, grosseur et sexualité ; en articulant savoirs académiques, démarches activistes et témoignages.

Prolongations

pink-screensLe Festival de cinéma Pink Screens (du 8 au 15 novembre) organise cette année un focus « Body Positivity » en partenariat avec Fat Positivity Belgium. Il propose de revisiter les planches du burlesque (projection de Exposed de Beth B, le 12/11 à 21h30), du porno mainstream (projection de Lesbian curves de Courtney Trouble, le 8/11 à 23h30, suivie d’une discussion) et de la comédie décalée (projection de Dicke Mädchen d’Axel Ranisch, le 12/11 à 19h30, suivie d’une performance).

cinema-novaAu cinéma Nova, 3 rue d’Arenberg, 1000 Bruxelles
Tarif: 3,5/5€

Dans le cadre du L- Festival (du 20 au 30 novembre), la Maison Arc-en-Ciel et Fat Positivity Belgium organisent le 26/11 à 18h30 une soirée militante en compagnie du Dr Charlotte Cooper, fat activist queer mieux connue comme Dr Fat depuis 25 ans. Elle donnera une conférence interactive « Dr Fat’s Show and Tell » sur les liens entre militantisme gros, lesbien, queer et trans suivie d’un workshop. Pour vous faire une idée de ce qui vous attend, rendez-vous sur tinyurl.com/queertransfat.

rainbow-house-logoÀ la Maison Arc-en-Ciel, 42 rue du Marché au Charbon, 1000 Bruxelles
C’est gratuit.

Séance 2 – 20 décembre 2013 – Féminisme et transmission, retour sur Françoise Collin

Coordination : Nadine Plateau
avec Nicole Dewandre, Nathalie Grandjean et Valérie Lootvoet

Comment le féminisme, pensée en mouvement, peut-il passer de génération en génération? Il existe désormais un corpus qui s’enseigne. Comment le transmettre et le recevoir ? Un premier texte de Françoise Collin permettra d’aborder la question du mouvement des femmes en tant que mouvement collectif permettant l’accès des femmes individuelles au statut de sujet dans le registre symbolique. Il traite en particulier de la nouvelle filiation non plus biologique mais symbolique, c’est-à-dire la transmission des savoirs construits entre femmes et également entre femmes et hommes.
Un second texte de Françoise Collin (extrait de son ouvrage sur Hannah Arendt) aborde la question de la natalité en tant qu’interruption du processus de la nature et en tant que catégorie politique. Il permettra de dégager la construction de la pensée féministe chez cette auteure.

1ère partie : Collin Françoise (1986), « Un héritage sans testament », Les Cahiers du GRIF, n°34, p. 81-92. [En ligne]
Collin Françoise (1989), « N’être. Evénement et représentation », in Colloque Hannah Arendt, Politique et pensée, Paris, Petite bibliothèque Payot, p. 129-155.

2ème partie : Les thématiques abordées seront mises à l’épreuve du mouvement des femmes. Une représentante de l’Université des femmes discutera de la manière dont celle-ci envisage la transmission des savoirs féministes via ses activités. Son point de vue pourra être confronté à ceux d’autres féministes appartenant ou non à d’autres organisations.

Séance 3 – 24 janvier 2013 – Activismes Handis : Ponts et intersections avec le féminisme

Coordination : Pauline Lomami et Sophie Valero

Cette séance abordera la thématique du handicap et de l’activisme, ainsi que ses similarités avec le féminisme, et mettra l’accent sur les oppressions spécifiques faites aux femmes handicapées. Partant de nos vécus d’handis ou de malades, nous parlerons des problèmes liés à la socialisation, à la stigmatisation et à l’invisibilisation. Nous expliquerons également en quoi les activismes handis et les Disabilities Studies non seulement partagent de nombreux liens avec le domaine des théories et du militantisme féministes, mais doivent également y être intégrés pour offrir un enrichissement à l’ensemble des domaines de recherche et d’action pour questionner le corps.

1ère partie : Masson Dominique (2013), « Femmes et Handicap », Recherches féministes, vol. 26, n°1, p. 111-129
Garland-Thomson Rosemarie (2013), « Integrating Disability, Transforming Feminist Theory », The Disability Studies Reader, p. 333-353.

Bibliographie additionnelle

Barile Maria (2006), « Approche systémique et point de vue des femmes handicapées », Chronique Féministe, n° 95-97, p. 93-99.
Wendell Susan (1989), « Toward a Feminist theory of Disability », Feminist Ethics & Medicine, vol. 4, n° 2, p. 104-124.

2ème partie : Une présentation de plusieurs actions rattachées au mouvement handi britannique et américain (Bob Flanagan, AFHM, ADAPT, Johnny crescendo) sera suivie d’une discussion sur l’activisme handi en lien avec l’activisme féministe : vivre dans un monde pensé pour les hommes/les valides, construction sociale des femmes/des handis à partir d’une réalité biologique, invisibilisation et mise sous silence de l’expression des femmes/des handis.

Prolongation en soirée

Projection du film documentaire Vos Désirs de Gabrielle Gerll sur la vision valido-centrée des corps et des sexualités handis. Discussion-débat avec l’activiste Zig Blanquer (sous réserve de la disponibilité de l’intervenant) sur les liens entre féminisme et handicap, le regard valido-centré sur la sexualité handicapée et le manque de représentations non stéréotypées et non essentialistes des handis.
La projection aura lieu à 19h à l’Université Saint-Louis, 119 rue du Marais, 1000 Bruxelles, 1er étage, local 1100.

Séance 4 – 28 février 2014 – Procréation et planification familiale, entre contrainte et dépénalisation

Coordination : Véronique Brancaleone et Myriam Dieleman

Cette séance reviendra sur le parcours historique du combat des femmes pour l’obtention du droit à l’avortement en France et ensuite en Belgique en décriminalisant l’avortement pour les bénéficiaires et les praticiens. Nous ferons l’inventaire des obstacles idéologiques, politiques et financiers qui ont jalonné le chemin vers cette dépénalisation et nous rappellerons que le droit acquis peut être remis en question actuellement par des courants idéologiques qui utilisent de vieux argumentaires. Préalablement, la question du « contrôle des naissances » sera replacée dans un questionnement plus large sur l’appropriation de la capacité reproductive des femmes et sur les contraintes qui pèsent donc à leur égard à travers un article de référence de Paola Tabet.

1ère partie : Tabet Paola (1985), « Fertilité naturelle, reproduction forcée », in Mathieu Nicole-Claude, L’arraisonnement des femmes, Paris, EHESS, p. 61-131.
Marques-Pereira Bérengère (1989), L’avortement en Belgique : de la clandestinité au débat politique, Bruxelles, Editions de l’Université Libre de Bruxelles.
Coetsier Marie-Noelle, «20 ans d’une loi mais 40 ans de lutte », Chronique Féministe, n° 105, p. 5-9.

Bibliographie additionnelle

Badinter Elisabeth (2010), Le conflit, la femme et la mère, Paris, Flammarion.
Boltanski Luc (2004), La condition foetale, Paris, Gallimard.
Coenen Marie-Thérèse (dir). (2002), Corps de femmes. Sexualité et contrôle social, Bruxelles, De Boeck Université.
Gauthier Xavière (2002), Naissance d’une liberté. Contraception, avortement : le grand combat des femmes au XXe siècle, Paris, Robert Laffont

  • Sélection bibliographique réalisée par Julie De Ganck : Télécharger

2ème partie : L’actualité de la pratique de terrain et des enjeux en matière de sexisme auxquels font face les centres de planning familial pratiquant les IVG seront expliqués par « un-e accompagnatrice-teur IVG » et par Cédric Pé, administrateur du GACEHPA (Groupe d’Action pour les Centres Extra-Hospitaliers pratiquant l’Avortement).

Séance 5 – 28 mars 2014 – Différences sexuelles, rapports sociaux de domination et « libération sexuelle »

Coordination : Dorothy Smith et Véronique Degraef

Dans les discours de sens commun et même dans les discours savants, le féminisme et la « libération sexuelle », ou le phénomène qui porte ce nom, ont été et sont toujours étroitement associés. La « femme libre » y est présentée comme une « femme sexuellement libérée = femme disponible », autrement dit femme encore et toujours déjà consentante et ravie de l’être. À partir de l’ouvrage de la philosophe Alice Pechriggl, nous envisagerons la notion d’« imaginaire-écran » de la féminité et nous questionnerons la manière dont les différences sexuelles sont transformées en rapports sociaux de domination et dont les corps sexués sont investis de significations imaginaires, sociales et politiques. Par là même, nous analyserons les processus par lesquels la culture occidentale ramène la sexualité dite « naturelle » de la femme à une fonction biologique/reproductive, faisant de la femme un être incapable d’accéder au statut de sujet désirant.

1ère partie : Pechriggl Alice (2001), Corps transfigurés. Stratifications de l’imaginaire des sexes/genres. Vol I. Du corps à l’imaginaire civique

Bibliographie additionnelle

Collin Françoise (1978), « No man’s land : réflexion sur l’esclavage volontaire des femmes », Les femmes et leurs maîtres (sous la direction de Maria A. Macciochi), Paris, Christian Bourgois Editeur, 1978, 141-158.
Les Cahiers du GRIF (1983), « Jouir », n° 26. [En ligne]
Pechriggl Alice (2003), « Les avatars de l’ontologie implicite », Travail, genre et sociétés, n°10. [En ligne]
Pechriggl Alice (2007), « Destitution, institution, constitution… et la puissance (dé)formatrice de l’investissement affectif », Multitudes, n° 28. [En ligne]

2ème partie : Un exposé puis une discussion permettront de procéder à un retour critique sur les textes féministes des années ’70/’80 (en particulier ceux parus dans Les Cahiers du GRIF) sur ladite « libération sexuelle ».
Si la question du corps et de la sexualité était effectivement au cœur de la réflexion et des débats, celle-ci s’énonçait bien différemment qu’aujourd’hui, interrogeant les fantômes de la libération du plaisir et les diktats du « devoir jouir » comme contrainte pour chaque femme à se définir comme objet de consommation sexuelle.

Séance 6 – 25 avril 2014 – L’analyse féministe des violences basées sur le genre

Coordination : Irene Zeilinger et Irène Kaufer

Le mouvement féministe des années 1970 a mis à l’avant-plan de l’agenda politique le problème des violences contre les femmes, notamment sur la base d’une remise en cause de l’opposition entre espace public et espace privé et de la domination de genre. Amples et diverses, ces violences s’étendent sur un continuum et constituent l’ordinaire de la vie des femmes. Elles ont été conceptualisées comme relevant d’une modalité du contrôle social exercé par les hommes sur les femmes, rompant avec toute justification naturalisante ou pathologisante.
Aujourd’hui, organisations internationales, gouvernements et services d’aide divers interviennent sur le sujet des violences sexistes. Par conséquent, l’analyse féministe de ce phénomène, instrumentale pour mobiliser ces acteurs au départ, est invisibilisée et les politiques perdent leur potentiel émancipateur et égalitaire. Nous examinerons la pertinence actuelle de la conceptualisation féministe des violences sexistes pour la recherche académique et l’action de terrain.

1ère partie : Hanmer Jalna (1977), « Violence et contrôle social des femmes », Questions féministes, n° 1, 69-88.

Bibliographie additionnelle

Brownmiller Susan (1975), Against Our Will : Men, Women, and Rape, New York, Ballantine Books.
Codere Cécile, Parent Colette (2004), « Paradoxes des théories féministes sur la violence contre les conjoints », La Revue nouvelle, n° 11. [En ligne]
Jaspard Maryse, Equipe ENVEFF (2001), « Nommer et compter les violences envers les femmes : première enquête nationale en France », Population et société, n° 364. [En ligne]
Kelly Liz (1988), Surviving Sexual Violence, Minneapolis, University of Minnesota Press.
Lieber Marylène (2002), « Femmes, violences et espace public : une réflexion sur les politiques de sécurité », Lien social et Politiques, n° 47, p. 29-42. [En ligne]
Nouvelles questions féministes (2013), « Violences contre les femmes », vol. 32, n° 1.

2ème partie : L’association Garance lutte depuis sa création en 2000 contre les violences basées sur le genre, particulièrement à travers des formations à l’autodéfense féministe. À travers un exposé de leurs pratiques et de leurs recherches, ses membres reviendront sur les théories féministes qui influencent utilement leur approche ainsi que sur les limites des stratégies anti-violence non genrées. L’accent sera mis sur la capacité d’action des femmes et sur les principes de pédagogie féministes.

Séance 7 – 20 juin 2014 – Genre et classe : Division sexuelle du travail et mode de production capitaliste

Coordination : Rachel Carton et Natalia Hirtz

L’étude de textes issus du courant du féminisme matérialiste a mis en évidence la nature spécifique des rapports sociaux de sexe : le « genre » n’est pas le résultat de différences naturelles mais bien une construction sociale qui est produite par (et qui permet de masquer en même temps) un système d’oppression et d’exploitation qui pèse spécifiquement sur les femmes.
Le féminisme matérialiste se base sur une analyse des dimensions matérielles de l’oppression en remontant aux rapports qui se nouent dans la division sexuelle du travail. Mais comment expliquer cette division sexuelle du travail ? Quelle est son origine ? Pourquoi et comment a-t-elle évolué et comment s’articule-t-elle, d’un point de vue historique, avec les structures sociales et économiques propres à chaque époque? Ces questions sont abordées par plusieurs auteures qui conçoivent la méthodologie matérialiste dans une perspective historique (le matérialisme historique). À travers cette séance, nous étudierons la manière dont ces théoriciennes ont abordé et conceptualisé la question du rapport entre le système d’oppression et d’exploitation des femmes (marqué notamment par le travail domestique et son « invisibilité sociale ») et le développement du capitalisme.

1ère partie : Federici Sylvia (2013) [2004], Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive, France, Éditons Senonevero (à paraître).

Bibliographie additionnelle

Dalla Costa Mariarosa (1973), « Les femmes et la subversion sociale », in Dalla Costa Maria Rosa, James Selma, Le pouvoir des femmes et la subversion sociale, Genève, Librairie Adversaire.
Gimenez Martha E. (2005), « Capitalism and the Oppression of Women : Marx revisited », Science & Society, vol. 69, n° 1, p. 11-32.
James, Selma (1973), Sex, Race and Class, Bristol Falling Wall Press. [En ligne]
Kollontaï Alexandra (1921), « Conférences à l’université Sverdlov sur la libération des femmes », (conférences VI, VII, VIII). [En ligne]
Vogel Lise (2000), « Domestic Labour Revisited », Science & Society, vol. 64, n° 2, p. 151-170.

2ème partie : Les matériaux théoriques de la première partie devraient apporter des éléments de réflexion pour une discussion actualisée autour de l’évolution des rapports sociaux de sexe sous le capitalisme, de leur articulation aux rapports de classe (de quelle manière le capital utilise-t-il ces rapports pour renforcer l’exploitation et la domination de classe ?) et des rapports entre luttes féministes et lutte des classes.