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Les violences entre partenaires intimes vécues par les personnes non-hétérosexuelles en Belgique francophone

Cette enquête part du constat d’un manque de données quantitatives sur les violences entre partenaires intimes vécues par les personnes non hétérosexuels en Belgique francophone. Or, ces données sont nécessaires pour établir la prévalence du phénomène et approfondir sa compréhension globale de manière à contribuer à la mise en place de politiques et de programmes de prévention et d’intervention efficaces et adaptés aux populations dites « minorisées ». L’étude est portée par Tels Quels ASBL et l’Observatoire du sida et des sexualités et bénéficie du soutien d’Equal Brussels, de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes et de la Fédération Wallonie Bruxelles.

En Belgique, les données sur les violences entre partenaires intimes font cruellement défaut. La dernière grande enquête de prévalence sur les expériences des femmes et des hommes menée au niveau national en matière de violence psychologiques, physiques et sexuelles remonte à 2010. En 2013, à la demande de la Province de Flandre-Occidentale et avec le soutien de de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, l’Université de Gand mène une étude portant spécifiquement sur les violences entre partenaires commises au sein de relations homosexuelles, lesbiennes et bisexuelles. À ce jour, ces données constituent les seules données portant sur les violences entre partenaires non hétérosexuels en Belgique. L’enquête présentée ici offre ainsi les premières données disponibles sur ces violences en Belgique francophone (Wallonie et Bruxelles).

Méthodologie

Il s’agit d’une étude descriptive et exploratoire basée sur un échantillonnage dit de commodité soit basé sur la participation volontaire et sollicitée des participant·es. Le questionnaire ayant été exclusivement diffusé en ligne via les réseaux sociaux et nos partenaires associatifs et communautaires, l’échantillon obtenu est, de façon attendue, et comme explicité ci-après, représentatif du type de population répondant à la plupart des enquêtes de ce type.

L’échantillon obtenu est cependant suffisamment large (N = 1199) pour être statistiquement fiable et permettre l’estimation de la prévalence des violences entre partenaires intimes chez les personnes non hétérosexuelles en Belgique francophone.

L’orientation sexuelle a été conceptualisée comme une construction basée sur trois critères : l’auto-identification, l’attirance et les pratiques. Les personnes répondant aux trois critères suivants ont été considérées “hétérosexuelles” et donc exclues : 1/ se définissant comme hétérosexuelles, 2/ attirées exclusivement par des personnes du genre opposé et 3/ ayant eu des relations sexuelles et intimes exclusivement avec des personnes du genre opposé.

Conformément à cette définition, les personnes transgenres hétérosexuelles ont été exclues. Toute autre personne se situant en dehors de cette définition de l’hétérosexualité a été inclue en tant que personne non hétérosexuelle.

Ainsi, les critères d’exclusion de l’enquête sont 1/ une orientation sexuelle hétérosexuelle, 2/ la résidence en dehors de la Belgique ou en Flandres, 3/ avoir moins de 18 ans et 4/ n’avoir jamais eu de relation avec au moins un·e partenaire intime.

Les données ont été collectées entre décembre 2022 et mars 2023, via un questionnaire en ligne d’une durée de 20 à 30 minutes.

Résultats

Les premiers résultats de l’enquête seront présenté le 13 juin 2023 aux Grands Carmes lors d’une soirée co-organisée par TelsQuels asbl et l’Observatoire du sida et des sexualités, pour plus d’informations cliquez ici.

Le rapport l’enquête sera publié fin 2023 et diffusé par TelsQuels asbl et sur cette page.

Axe

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Chercheuses

Tessa Poncelet

Lena Terrando

sous la supervision de

Sandrine Detandt

en collaboration avec

TelsQuels asbl