I=I (indétectable égale intransmissible) est un message de prévention du VIH intelligent

9 février 2017 - Source : CATIE

« I=I (indétectable égale intransmissible) est un message de prévention du VIH intelligent » : c’est ce qu’affirme le Réseau canadien d’info-traitements sida (CATIE) s’appuyant sur la Déclaration de consensus de la campagne pour l’accès à la prévention, sur les données de recherche et les preuves scientifiques récentes. « Nous devons nous assurer que nos messages sur la prévention du VIH aident les personnes à qui nous parlons, au lieu de leur nuire. Avec un peu de créativité et d’audace, ces messages peuvent être pertinents pour les communautés que nous desservons tout en restant solidement ancrés dans la science. » #UequalsU

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Le point sur la lutte contre le VIH en Europe

7 février 2017 - Source : ECDC

Selon les nouveaux chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control, ECDC), le VIH reste un important problème de santé publique dans les 31 pays de l’Union européenne et de l’Espace économique européen (UE/EEE), avec près de 30.000 infections à VIH nouvellement diagnostiquées chaque année.

Dans un rapport spécial intitulé « Situation de la lutte contre le VIH dans l’UE/EEE en 2016 », l’ECDC estime à 810.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH dans en Europe en 2015  soit 0,2% de la population adulte. Mais les prévalences sont beaucoup plus élevées dans certains pays et dans les populations les plus exposées. Le nombre d’infections continue d’augmenter principalement parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Les migrants restent également une population particulièrement touchée. Si certains d’entre eux sont infectés avant leur arrivée dans le pays où ils sont diagnostiqués, on constate de plus que le risque de contracter le VIH existe aussi après l’arrivée en Europe.

L’ECDC constate également que les efforts de prévention restent insuffisants. Deux pays européens sur trois, dont la Belgique, déclarent que les fonds disponibles pour la prévention sont insuffisants.  Globalement la couverture des besoins reste faible y compris pour les interventions essentielles que sont la promotion et la distribution de préservatifs, les interventions sur le plan de l’éducation et du changement des comportements, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et la réduction des risques pour les consommateurs de drogues injectables.

Entre 15% et 17% de personnes vivant avec le VIH en Europe (selon les estimations) n’ont pas été diagnostiqués et, parmi les personnes diagnostiquées, près de la moitié (47%) le sont tardivement avec un impact sur les coûts de santé et les risques de transmission. Ces chiffres reflètent un dépistage insuffisant et des lacunes, dans les dispositifs de dépistage, pour atteindre les personnes les plus à risque.

Dans l’ensemble, la prise en charge s’améliore. Le nombre de pays qui ne tiennent plus compte du nombre de cellules CD4 pour initier le traitement est passé de 4 en 2014 à 24 en 2016. Cependant une personne diagnostiquée sur six (17%) n’est pas encore sous traitement. Les freins sont notamment les recommandations thérapeutiques encore obsolètes dans certains pays, des obstacles d’ordre juridiques et politiques, des difficultés de financement des systèmes de santé et des facteurs sociaux et culturels. Les migrants sans papiers rencontrent des difficultés particulières pour accéder au traitement. La moitié des pays de l’UE/EEE ne fournissant pas de traitement à cette population.

Enfin, près de 9 personnes sur 10 (89%) vivant avec le VIH et recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée. Cette proportion varie entre les pays, allant de 51 à 95%.

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Une enquête de la RTBF avec une mise au point sur le coût du traitement de l’hépatite C

25 janvier 2017 - Source : RTBF

Chaque année, en Belgique, nous déboursons plus de 6 milliards d’euros pour nos médicaments. C’est beaucoup et demain, cela pourrait être beaucoup plus encore. Le prix des médicaments est en train de flamber. La recherche évolue et de nouvelles molécules capables de guérir des cancers ou l’hépatite C sont découvertes. Ces nouveaux médicaments essentiels à la vie représentent une avancée majeure pour la médecine. Mais pour s’octroyer quelques années de vie supplémentaires en bonne santé grâce à ces médicaments, il faut avoir de fameuses économies.

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Livret thématique sur les bonnes pratiques en réduction des risques

19 décembre 2016 - Source : Eurotox

Eurotox vient de publier son quatrième livret thématique, consacré aux bonnes pratiques en matière de réduction des risques. Ce livret a pour objectif d’aborder les bonnes pratiques de réduction des risques (RDR), c’est-à-dire de pratiques qui reposent sur des preuves scientifiques ou sur un consensus d’experts lié à l’expérience de terrain. Il fonctionne en complémentarité avec une bibliothèque virtuelle. Notre collègue Jonas Van Acker a collaboré avec Eurotox au chapitre consacré au chemsex.

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5ème Symposium BREACH

16 décembre 2016 - Source : BREACH

Le 5ème Symposium BREACH (Consortium belge de recherche sur le VIH/sida) s’est tenu à Charleroi le 25 novembre 2016. Les présentations, posters, photos et une sélection de publications sont maintenenant disponibles sur le site de BREACH : www.breach-hiv.be.
Notre collègue Jonas Van Acker est intervenu au sujet d’une recherche exploratoire sur le « chemsex » : sa présentation est disponible en ligne. 

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Sortir et s’en sortir? Parcours de santé et vulnérabilité de détenus qui vivent avec le VIH ou une hépatite C en Ile-de-France

15 décembre 2016 - Source : INED

Une enquête sociologique de Meoïn Hagège (EHESS, INED, 2016) disponible en archives ouvertes.

Résumé : La santé des personnes détenues et sortant de prison est un problème de santé publique peu étudié. À partir du cas d’hommes qui vivent avec le VIH et/ou une hépatite C en Ile-de-France, la thèse entend éclairer les parcours de vie et de santé avant, pendant et après l’incarcération. Ces parcours ont été construits à partir d’une enquête sociologique en trois volets (observation, séries d’entretiens biographiques et questionnaires). Conduite en prison et en ville, l’enquête permet de décrire les expériences de prises en charge et le travail des professionnels du médico-social. L’hépatite C est vécue et traitée comme étant moins grave que le VIH, ce qui explique que les reports de traitement de l’hépatite C sont plus fréquents et les expériences de la maladie, moins éprouvantes et moins stigmatisantes. Les interruptions de traitements sont courtes et imbriquées dans le travail d’ajustements pluriels qu’entreprennent les patients, pour faire face à l’épreuve de la sortie de prison. Ces ajustements concernent les démarches laborieuses d’accès aux droits et aux soins mais aussi l’expérience incorporée de la sortie, l’insertion relationnelle et l’insertion par le travail. Les interactions entre les sortants, leurs proches et les professionnels qui les prennent en charge sont prises dans des rapports de domination imbriqués. L’assujettissement se conjugue à la responsabilisation des sortants pour produire à la fois des injonctions à intérioriser des normes de santé et des injonctions à se prendre en charge et devenir responsable. Enfin, les parcours de ces hommes et ces femmes sont inscrits dans un processus de progression de la vulnérabilité sociale, exacerbée par la séropositivité, les incarcérations et les ajustements de la sortie de prison. La sortie est vécue comme un moment liminaire dans les parcours, de passage entre la prison et la ville. Sa temporalité est particulière : construite autour des activités et les relations d’aide plutôt que par le temps chronologique linéaire, la sortie est pleine d’incertitude et semble se prolonger sans fin.

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