Une CROI Sexuellement Transmissible par Gilles Pialoux

16 février 2017 - Source : La Lettre de l'Infectiologue

CROI 2017. Un édito de Gilles PIALOUX revient sur les IST et la PrEP.

Côté hommes : l’augmentation des cas de syphilis parmi les gays, bisexuels et autres HSH depuis les années 2000 est multifactorielle: augmentation du nombre de partenaires, diminution du recours au préservatif (des facteurs déjà connus) et usage de la PrEP en dehors d’une offre globale de santé sexuelle. Une bonne nouvelle vient d’Ipergay : le traitement post exposition des IST (par la doxycycline) réduirait le risque d’être infecté par la syphilis de 73 %.

Côté femmes : en cas de vaginite bactérienne, la concentration de tenofovir (dans le sang ou les sécrétions) peut diminuer mais sans qu’on ait pu encore mesurer un impact négatif sur la protection offerte par la PrEP.

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CROI 2017 : interview vidéo de Joseph Larmarange

15 février 2017 - Source : La Lettre de l'Infectiologue

CROI 2017. Une interview vidéo de Joseph LARMARANGE qui, dans le contexte sud-africain de l’essai TasP ANRS 12249, soulève des pistes intéressantes concernant l’objectif 90 90 90, et en particulier :
– développer une perception positive du dépistage en routine pour les personnes sexuellement actives (contre l’idée que « refaire un test » équivaut à « je me suis mal comporté »);
– repenser les modèles de soin (clinique générale des pathologies infectieuses) compte tenu de la crainte du dévoilement social de la séropositivité éventuelle.

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Coût efficacité de la PrEP aux Pays-Bas

14 février 2017 - Source : The Lancet

Les projections des auteurs de cette étude sur la PrEP (prophylaxie pré-exposition) chez les HSH au Pays-Bas confirment l’aspect coût efficacité de cette stratégie de prévention du VIH.

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I=I (indétectable égale intransmissible) est un message de prévention du VIH intelligent

9 février 2017 - Source : CATIE

« I=I (indétectable égale intransmissible) est un message de prévention du VIH intelligent » : c’est ce qu’affirme le Réseau canadien d’info-traitements sida (CATIE) s’appuyant sur la Déclaration de consensus de la campagne pour l’accès à la prévention, sur les données de recherche et les preuves scientifiques récentes. « Nous devons nous assurer que nos messages sur la prévention du VIH aident les personnes à qui nous parlons, au lieu de leur nuire. Avec un peu de créativité et d’audace, ces messages peuvent être pertinents pour les communautés que nous desservons tout en restant solidement ancrés dans la science. » #UequalsU

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Le point sur la lutte contre le VIH en Europe

7 février 2017 - Source : ECDC

Selon les nouveaux chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control, ECDC), le VIH reste un important problème de santé publique dans les 31 pays de l’Union européenne et de l’Espace économique européen (UE/EEE), avec près de 30.000 infections à VIH nouvellement diagnostiquées chaque année.

Dans un rapport spécial intitulé « Situation de la lutte contre le VIH dans l’UE/EEE en 2016 », l’ECDC estime à 810.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH dans en Europe en 2015  soit 0,2% de la population adulte. Mais les prévalences sont beaucoup plus élevées dans certains pays et dans les populations les plus exposées. Le nombre d’infections continue d’augmenter principalement parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Les migrants restent également une population particulièrement touchée. Si certains d’entre eux sont infectés avant leur arrivée dans le pays où ils sont diagnostiqués, on constate de plus que le risque de contracter le VIH existe aussi après l’arrivée en Europe.

L’ECDC constate également que les efforts de prévention restent insuffisants. Deux pays européens sur trois, dont la Belgique, déclarent que les fonds disponibles pour la prévention sont insuffisants.  Globalement la couverture des besoins reste faible y compris pour les interventions essentielles que sont la promotion et la distribution de préservatifs, les interventions sur le plan de l’éducation et du changement des comportements, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) et la réduction des risques pour les consommateurs de drogues injectables.

Entre 15% et 17% de personnes vivant avec le VIH en Europe (selon les estimations) n’ont pas été diagnostiqués et, parmi les personnes diagnostiquées, près de la moitié (47%) le sont tardivement avec un impact sur les coûts de santé et les risques de transmission. Ces chiffres reflètent un dépistage insuffisant et des lacunes, dans les dispositifs de dépistage, pour atteindre les personnes les plus à risque.

Dans l’ensemble, la prise en charge s’améliore. Le nombre de pays qui ne tiennent plus compte du nombre de cellules CD4 pour initier le traitement est passé de 4 en 2014 à 24 en 2016. Cependant une personne diagnostiquée sur six (17%) n’est pas encore sous traitement. Les freins sont notamment les recommandations thérapeutiques encore obsolètes dans certains pays, des obstacles d’ordre juridiques et politiques, des difficultés de financement des systèmes de santé et des facteurs sociaux et culturels. Les migrants sans papiers rencontrent des difficultés particulières pour accéder au traitement. La moitié des pays de l’UE/EEE ne fournissant pas de traitement à cette population.

Enfin, près de 9 personnes sur 10 (89%) vivant avec le VIH et recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée. Cette proportion varie entre les pays, allant de 51 à 95%.

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Une enquête de la RTBF avec une mise au point sur le coût du traitement de l’hépatite C

25 janvier 2017 - Source : RTBF

Chaque année, en Belgique, nous déboursons plus de 6 milliards d’euros pour nos médicaments. C’est beaucoup et demain, cela pourrait être beaucoup plus encore. Le prix des médicaments est en train de flamber. La recherche évolue et de nouvelles molécules capables de guérir des cancers ou l’hépatite C sont découvertes. Ces nouveaux médicaments essentiels à la vie représentent une avancée majeure pour la médecine. Mais pour s’octroyer quelques années de vie supplémentaires en bonne santé grâce à ces médicaments, il faut avoir de fameuses économies.

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